Macron invectivé et bousculé à Metz: "uberiser nos espoirs, c'est pas le progrès"

Politique

Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron, lundi 21 novembre 2016 à Metz (Moselle) lors d'un meeting. (PHOTO: NZ/ LORACTU.fr)

"C'est pas en flexibilisant notre avenir, en uberisant nos espoirs, en précarisant notre vie... c'est pas ça le progrès, M. Macron", a lancé un homme lors d'une réunion publique du candidat à la présidentielle à Metz.

Se levant alors qu'Emmanuel Macron déclinait ses idées sur la flexibilisation du travail et de la formation, prônant des périodes longues de re-formation des salariés, l'homme, qui avait déjà invectivé l'ancien ministre à Nancy il y a plusieurs mois en lui offrant un bleu de travail, a pris la parole. "Tous les gouvernements ici ont trahi. Tous les ouvriers ont été trahis. Qu'est ce qui va changer avec quelqu'un comme vous ? Je n'ose pas croire que c'est en faisant en sorte qu'on travaille 60 heures par semaine, qu'on travaille les dimanches, que c'est comme ça que ça va changer", a-t-il lancé, récoltant quelques applaudissements parmi les 400 personnes rassemblées dans la salle.

LIRE AUSSI. VIDEOS. Macron violemment interpellé par un militant anti-Loi Travail à Nancy

Nancy: Macron se voit offrir un bleu de travail par un manifestant

Insistant pour lui répondre, M. Macron a relancé sur le "besoin de repenser nos organisations collectives pour donner une place a chacun, pour permettre a ceux qui veulent entreprendre de pouvoir le faire, mais s'assurer que chacune et chacun ait sa place". "Je ne vous promettrai jamais le salaire à vie", a ajouté le candidat à l'Elysée. En France aujourd'hui "personne ne peut promettre le salaire à vie, sauf des inconscients, sauf des gens qui proposent le salaire à vie sur le dos de leurs enfants et petits enfants", a-t-il ajouté, sous les applaudissements.

Le militant, connu pour être antisystème (médias, élus, patronat), a finalement été évacué de la salle par le service d’ordre d’Emmanuel Macron. 

(Avec AFP)