VIDEOS. Macron violemment interpellé par un militant anti-Loi Travail à Nancy

Politique

Le ministre de l'Economie à Nancy (Meurthe-et-Moselle) avec le maire Laurent Hénart (à gauche), vendredi 10 juin 2016. (PHOTO: LORACTU.fr)

Après l’affaire du costard, des illettrés, des jets d’œufs à Montreuil, le patron de Bercy qui a récemment lancé son mouvement «En Marche !» s’est fait bousculer à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ce vendredi matin. Alors qu’il allait prononcer son discours devant un pare-terre de chef d’entreprises et d’élus locaux réunis pour le Forum des matériaux. Vers 10H45, en introduction de sa prise de parole, un militant d’extrême gauche revendiqué comme «anarchiste» s’est levé dans l’assistance et a hurlé en direction de Macron son opposition au 49.3.

«Faites évacuer la salle, il y a un risque de terrorisme social !» a lancé le jeune homme face au ministre alors que le service de sécurité tardait à réagir. C'est le préfet de Meurthe-et-Moselle, Philippe Mahé, qui a ceinturé en premier le militant. «Monsieur Macron, ceci est un bleu de travail !» lance l’opposant en tendant un bleu de travail au ministre en référence à ses propos du le «costard». «Ce n’est pas en mettant un costard que l’on travaille M. Macron, c’est un bleu de travail, je vous l’offre» a-t-il lancé en hurlant, ceinturé par des agents de sécurité de l’événement. «Vous êtes une minorité de privilégiés» s’agace-t-il. «Vous êtes un banquier !». «Venez en bleu de travail… Regardez notre démocratie !» a poursuivi le jeune homme, connu à Nancy pour ses coups d’éclats anti système, anti-médias et anti-élus.

"Faites évacuer la salle, il y a un risque de terrorisme social" ► #Macron vivement interpellé à Nancy https://t.co/U51Oqve1cl

— iTELE (@itele) 10 juin 2016

Un manifestant opposé à la loi travail éjecté de la salle pendant le discours de #Macron à #Nancy. pic.twitter.com/0WCJpHJPPM

— Arthur Helmbacher (@H_Arthur) 10 juin 2016

Des violences "inxcusables", selon Emmanuel Macron 

Le militant qui a "bousculé" Emmanuel Macron, évacué de l'hôtel de ville et interpellé par la police. (PHOTO: LORACTU.fr)

Le jeune homme a été évacué à l’extérieur de l’hôtel de ville où M. Macron prenait la parole ce vendredi matin. La police vérifiait son identité.

M. Macron qui a aussi été accueilli par une centaine de militants de la CGT-Cheminots à la gare de Nancy alors que la SNCF est toujours en grève, a qualifié cette interpellation «d’acte isolé». «Ce sont des actes isolés et donc je pense qu’il faut les prendre avec calme. Il y a beaucoup de caricatures qui sont faites, beaucoup d’excès dans certaines réactions. Il y a des désaccords dans cette société qui sont des oppositions idéologiques profonds qui sont le fruit d’inquiétudes légitimes qui doivent être respectées. Après il y a de l’excitation, de l’énervement, parfois des gestes de violence et d’agressivité et ceux-là sont inexcusables. On ne doit pas perdre du temps à les commenter» a affirmé Emmanuel Macron aux journalistes en marge de son discours.

«Les militants CGT ont été reçus par l’un de mes conseillers» a par ailleurs assuré M. Macron.