Sarkozy dénonce "le rap et la danse"sur les tombes des soldats de Verdun

Politique

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains et pas encore officiellement candidat à la primaire de la droite.

Lors d’un discours de candidat à la primaire alors qu’il ne s’est pas encore officiellement déclaré, le président du parti les Républicains a vivement critiqué la cérémonie du centenaire de la bataille de Verdun. «Empêcher que l'on danse et que l’on rap à Verdun ? Ils nous disent +Quel retour nauséabond de l’ordre moral+» s’est insurgé M. Sarkozy ce mercredi soir lors d’un discours dénonçant le politique correct à Lille (Nord) visant notamment la gauche et le gouvernement qui avait organisé la cérémonie.

Pour Nicolas Sarkozy, on a voulu rapper et on a dansé «sur la mémoire des centaines de milliers de soldats morts pour la France». Lors de cette violente charge contre la présence de Black M – finalement annulée – le soir des commémorations de Verdun et une scène de la cérémonie montrant 3 400 jeunes franco-allemands courant à travers les tombes de l’ossuaire de Douaumont, le président de LR a été vivement applaudi par la salle.

Au même moment, l’un de ses adversaires à la primaire François Fillon assurait que la France «ce n’est pas faire de Verdun un 14 juillet», visant la présence envisagée du rappeur Black M,  lors d’un meeting de campagne à Agen (Lot-et-Garonne).

- Fillon en remet aussi une couche -

Le président de LR Nicolas Sarkozy avait déjà fustigé l’idée du concert de Black M aux commémorations de Verdun. Il avait jugé qu'"à l'évidence, ce n'était pas une bonne idée" d'inviter le chanteur Black M, "un chanteur qui a insulté la France" et "tenu des propos homophobes et antisémites", après l'annulation de son concert prévu au soir de la cérémonie du centenaire de la bataille de Verdun.

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"Il y a beaucoup de Français qui ne votent pas FN et qui ont été profondément choqués qu'on invite, à une commémoration nationale, un chanteur qui a insulté la France dans ses textes, et tenu des propos homophobes et antisémites, même s'il s'en est excusé", a déclaré M. Sarkozy dans un entretien publié dans le journal Le Monde. "Je suis contre la censure, mais je demande un peu de réflexion: à l'évidence, ce n'était pas une bonne idée que d'inviter un chanteur pouvant prêter à polémique pour une telle commémoration, qui doit être un moment solennel de rassemblement, de dignité et de recueillement", avait insisté M. Sarkozy.

Le parti Les Républicains avait officiellement demandé la déprogrammation de l’artiste tout comme le FN. Les deux partis avaient également dénoncé la mise en scène de la cérémonie de Verdun, pointant du doigt la scène où les jeunes courant à travers les tombes des poilus. Une scène qu’avait défendue M. Valls et certains élus socialistes.