2017: Emmanuel Macron promet de supprimer le RSI

Economie

(PHOTO: N.Z/ LORACTU.fr)

En campagne dans les Antilles, Emmanuel Macron a fait une proposition qui se tramait depuis plusieurs mois dans la tête du troisième homme de la présidentielle de 2017. Lors d’une réunion avec des entrepreneurs guadeloupéens, l’ancien ministre a annoncé, samedi 17 décembre, qu’il supprimerait la caisse qui gère le régime social des indépendants (RSI) s’il était élu président de la République, rapporte Le Monde qui a suivi le déplacement du candidat.

Mise en place en 2006, cette caisse est fortement critiquée par les professions indépendantes (artisans, commerçants, chef d’entreprise et professions libérales), qui lui reprochent des erreurs répétées de calcul de leurs cotisations ou de leur retraite. Le RSI concerne pas moins de 6 millions d’indépendants et avait été mise en place par François Fillon.

M. Macron propose d’adosser le régime des indépendants au régime général, «avec un guichet indépendant» pour permettre de résoudre les problèmes de gestion et de délais liés à la caisse actuelle, tout en préservant les exonérations et les réductions de cotisations dont bénéficient les indépendants.

- Le RSI, une "erreur", selon Macron -

En décembre 2015, il y a un an, alors qu’il était encore ministre de l’Economie, Emmanuel Macron avait provoqué la polémique en critiquant vivement le RSI. «Je vais vous confier ma conviction personnelle, je pense que le RSI est une erreur», avait déclaré Emmanuel Macron devant des artisans réunis en séminaire à Paris. 

«Nous avons besoin des charges, des cotisations pour se couvrir de risques mais l'idée d'avoir un régime propre pour les indépendants ne me paraît pas être une bonne idée», avait-il estimé. «Avoir un guichet adapté pour les indépendants au sein du guichet général est sans doute une réforme plus pragmatique», avait dit M. Macron dévoilant là une proposition qu’il défend désormais comme candidat à la présidentielle. «Il faut collectivement que nous y réfléchissions parce que le monde de demain sera un monde de plus de mobilités», a-t-il expliqué. Pour l’ex-ministre, «la vie dans le monde de demain, ce sera une vie de transformation d'activités, on passera de l'indépendant au salarié, au chef d'entreprise» avait-il dit.