Un chauffeur-livreur d'une société de Colmar a été abattu d'un coup de fusil de gros calibre dans la tête et un vigile a été grièvement blessé au cours de la nuit de dimanche à lundi à Woippy (Moselle).

Le drame s’est déroulé dans la nuit de dimanche à lundi dans une zone industrielle de Woippy.  Le livreur, employé de la société "Autobar" qui exploite des distributeurs automatiques de boissons et de sandwiches dans le Grand Est, a été retrouvé la tête à moitié arrachée, recroquevillé sur le siège de son véhicule garé dans le parc d'activités de Berlange. Lundi, des sources concordantes ont révélé que la police de Metz était en possession d'une bande vidéo de l'agression révèle l’AFP. Interrogé, le parquet de Metz s'est cependant refusé à tout commentaire. Sur les images apparaît un homme seul, armé d'un fusil de gros calibre. Cet homme «sort du bois, tire sur le livreur à travers la vitre du camion (de livraison) puis sur l'agent de la sécurité et repart dans le bois», selon une source proche de l'enquête qui affirme avoir visionné la vidéo de surveillance affirme toujours l’agence de presse.

Un drame sanglant

Le livreur, Pietro Lancelotti, était père de deux enfants et âgé d'une trentaine d'années et Employé d'une société de Colmar exploitant des distributeurs automatiques de boissons et de sandwiches.

Le vigile, Hervé Corps, est lui âgé de 45 ans. Salarié d'une société de gardiennage de Ban-Saint-Martin (Moselle), il a été grièvement blessé de deux décharges de gros plombs reçues alors qu'il se trouvait à l'extérieur de son véhicule de service. La première décharge l'a atteint dans une fesse et la seconde en pleine face, selon son employeur. «C'est lui qui a prévenu son responsable des rondes», a-t-il précisé. A 12 heures ce lundi, il était toujours opéré de la mâchoire à l'hôpital Bon Secours de Metz. Ses jours ne seraient pas en danger, selon une source médicale.

« Une sauvagerie pour quelques pièces »

Une information judiciaire a été ouverte pour «assassinat» et «tentative d'assassinat». L'enquête devra notamment déterminer si le ou les agresseurs ont pu s'emparer de la recette collectée au cours de la nuit, évaluée entre 20 000 et 30 000 euros. Quant au maire de Woippy, François Gros-Didier (UMP) il se dit « atterré par cette sauvagerie pour quelques pièces ». « L'agression a eu lieu dans une zone déserte le week-end, il fallait savoir que quelqu'un viendrait », a-t-il notamment déclaré au cours d’une conférence de presse. L'enquête a été confiée à l'antenne locale du Service régional de police judiciaire.  

Mise à jour du mardi 22 février 2011 à 21h35 : 

Le guet-apens dans lequel étaient tombés dimanche un chauffeur-livreur et un vigile, à Woippy, en Moselle, a été tendu par "au moins" deux hommes, a indiqué une source proche de l'enquête mardi.

"Ils ont d'abord menacé le vigile qui a fait usage de sa bombe de gaz lacrymogène", a précisé cette source avant d'ajouter qu'"ils ont tiré deux fois sur (le vigile) puis ils ont abattu le chauffeur".

L'agression, d'une rare violence, a été partiellement filmée par une caméra de surveillance du parc d'activités de Berlange où s'était noué le drame dans la nuit. Sur la bande vidéo de cette caméra, un homme seul, armé d'un fusil de gros calibre, est vu en train d'exécuter le chauffeur-livreur à travers la vitre de son camion frigorifique. Ce père de deux enfants âgé de 44 ans a été tué d'un coup de fusil dans la tête. Le vigile, de 48 ans, a été grièvement blessé à la figure. Tous deux ont été découverts gisant dans leur sang.

"L'hypothèse d'un braquage qui dégénère comme celle d'un règlement de comptes sont envisagées, ajoute Le Parisien. Mais l'homme abattu n'avait pas l'habitude d'effectuer cette tournée." Autre zone d'ombre: l'auteur de la fusillade est reparti sans son butin à cinq chiffres. Le parquet de Metz a ouvert une information judiciaire pour "assassinat" et "tentative d'assassinat".