Les TER de la région Lorraine sont plutôt bons élèves de la ponctualité
La région Lorraine avec l’Alsace et la Champagne-Ardenne figure parmi les bons élèves de la ponctualité de ses TER en 2016, selon les chiffres de la SNCF. Elle fait partie des régions les moins touchés par les retards contrairement à PACA, championne nationale.
Selon les chiffres nationaux fournis par la SNCF, près d’un TER sur dix accusait un retard en 2016 montrant notamment de fortes disparités selon les régions qui ont la compétence en matière de transports ferroviaires. Ce sont surtout les régions du sud et l’Ile-de-France qui connaissent le taux de retard les plus importants l’année dernière d’après des chiffres communiqués par l’entreprise de transports.
La région qui enregistre le moins de retard pour ses TER est l’Alsace (4,7%) devant la Lorraine qui est la seconde (5,1%) et la Bretagne qui est sur le podium (5,5%). La Haute-Normandie est quatrième (5,7%) suivie de la Champagne-Ardenne (6,4%) l’Auvergne (6,9%) et la Basse-Normandie (7,2%) En milieu de tableau, on trouve le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Bourgogne et la Franche-Comté qui enregistrent des taux de retard de 8 à 10%.
Les régions les plus touchées sont Provence-Alpes-Côte-D’Azur qui enregistre un record national (15,2%), Rhône-Alpes (13,1%) ou encore Languedoc-Roussillon (13%). L’ile-de-France avec ses trains Transiliens est à 11,7% et ne comprend pas les chiffres de la RATP (métro, RER…). Les exécutifs régionaux, désormais autorités organisatrices de transport dans les régions, grondent face à une qualité de service qui se détériore et aimeraient bien proposer aux usagers une offre concurrente à celle de la SNCF. Dans le Grand-Est (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine), son président (LR) Philippe Richert qui enregistre pourtant de bons taux de ponctualité a régulièrement pris la plume pour alerter le P-DG de la SNCF Guillaume Pépy.
- La ligne Nancy-Metz-Thionville-Luxembourg encore sensible -
Jacques Weill, directeur en charge des TER pour la nouvelle région Grand-Est. (PHOTO: ARCHIVES/ LORACTU.fr)
En Lorraine, la ligne Nancy-Metz-Thionville-Luxembourg qui connaît le plus gros trafic de la région concentre les critiques de ses usagers. Jacques Weill, directeur des TER Grand-Est assure dans un entretien publié dans le Républicain Lorrain du 12 janvier dernier que les travaux en garde de Luxembourg entraîne des perturbations. «Nous travaillons avec nos collègues luxembourgeois pour améliorer les délais d’attente liés aux travaux effectués en gare de Luxembourg et qui imposaient, jusqu’au 16 décembre, une circulation alternée des trains et ralentissaient le débit» assure-t-il.
«La Région a commandé et financé dix rames supplémentaires qui ont été livrées sur les deux dernières années. Ce qui fait 25 rames à deux niveaux toutes concentrées sur la ligne Nancy-Metz dont deux de réserve qui démarre en cas de pépin, ce qui est un dispositif unique en France en dehors de la région parisienne» a défendu dans le quotidien régional le directeur chargé des TER dans la nouvelle méga-région Grand-Est. Affirmant toutefois que la SNCF a dans le passé sous-estimé le bon du trafic de cette ligne frontalière, la société ferroviaire se défend et assure multiplier les initiatives.
En juin 2016, Manuel Valls, alors premier ministre, s’était engagé auprès de Philippe Richert, président de Régions de France, à faire voter en 2017 une loi permettant l’expérimentation de la concurrence dans les TER par des régions volontaires sur quelques lignes ferroviaires. Pour la SNCF il y a urgence car des présidents de région (Grand-Est, PACA, Hauts-de-France…) ont déjà annoncé leur intention de regarder du côté de la concurrence.
La Lorraine, l'une des championnes de la ponctualité de ses TER
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