Ligue 1: Metz et Lyon se retrouvent à huit-clos après un match abrégé par des jets de pétards
Session de rattrapage à huis clos: Lyon se déplace mercredi à Metz (19h00), un match reprogrammé de la 16e journée de Ligue 1 arrêté début décembre après un jet de pétard et qui vient charger un mois d'avril particulièrement dense pour l'OL.
Le FC Metz et l’Olympique Lyonnais, respectivement 4e et 14e du classement de Ligue 1 se retrouvent mercredi à 20H au stade Saint-Symphorien pour un match à rejouer à huit-clos. Après une violente polémique opposant les clubs à l’issue d’un match secoué au mois de décembre par des jets de pétards visant le gardien de l’OL, le match sera jouera à hui-clos sans public dans un silence de cathédrale.
Les Messins, 14es avec sept points d'avance sur le barragiste Nancy, voudront faire un nouveau pas vers le maintien et effacer la déroute 5-0 concédée au Parc OL, le 26 février. "Metz, c’est l’une des équipes en forme, invaincue chez elle depuis une dizaine de matches" avait mis en garde l’entraîneur de Lyon alors que son club n’a pas enregistré de nouvelle victoire depuis le 12 mars. L’OL a d’ailleurs 16 points de retard sur Nice qui est sur le podium du classement.
La rencontre en Moselle avait été arrêtée à la 31e minute de jeu, après que deux pétards avaient explosé à côté du portier lyonnais Anthony Lopes. La Ligue avait initialement sanctionné Metz d'un retrait de deux points ferme et un avec sursis et décidé de faire rejouer la rencontre à huis clos.
Mais l'appel des Grenats, qui ont vu leur sanction réduite par la Fédération à un retrait avec sursis de trois points, a repoussé la nouvelle date à ce terrible mois d'avril pour les Lyonnais, encore engagés en quarts de finale de l'Europa League contre le Besiktas Istanbul et qui joueront huit matches ce mois.
- "Metz, c’est l’une des équipes en forme" prévient Lyon -
Metz avait indiqué à la mi-mars son intention de faire appel auprès du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) du retrait de trois points avec sursis dont il a écopé après les jets de pétards sur le gardien de Lyon qui avait entraîné l'arrêt du match de la 16e journée de L1 le 3 décembre dernier.
Après ces jets de pétard qui avaient atteint Anthony Lopes, la commission de discipline de la LFP avait infligé début février au club mosellan un retrait de deux points ferme (plus un avec sursis) et le match à rejouer à huis clos. La commission d'appel de la FFF avait réduit cette sanction à trois matches avec sursis début mars. La rencontre sera rejouée au stade Saint-Symphorien sans spectateur le mercredi 5 avril (19h).
Le FC Metz face à Bastia, le 20 mars 2017. (PHOTO: FC METZ)
"Je dois dire d'abord que nous ne contestons absolument pas la première sanction qui était de jouer les deux matches suivants celui contre Lyon avec la tribune Est fermée, ni celle de rejouer le match contre Lyon à huis-clos. Ce que je conteste, c'est un peu de mélanger les sanctions sportives avec les comportements de supporters. Je veux que l'on puisse purger ce débat. Je le fais pour le FC Metz mais aussi pour les autres clubs parce que les présidents m'ont dit leur souci de ne pas être exposé, comme nous l'avons été, à des agissements individuels. J'ai décidé d'aller devant le CNOSF qui rendra un avis consultatif. Le comité exécutif de la FFF dira ce qu'il en pense, nous même dirons ce que nous en pensons. Mais ce débat, il faut l'avoir", avait déclaré le président du club Bernard Serin.
- Tensions entre les présidents -
"Je crois qu'Aulas est un manipulateur qui essaye de récupérer trois points sur tapis vert", avait estimé le président messin Bernard Serin. "Quelle faute a-t-on commis?", s'était-il indigné, constatant son impuissance d'organisateur face à de tels méfaits. "C'est comme s'il y a quinze mois, la justice avait condamné le Bataclan" avait assuré le président du FC Metz provoquant une vive polémique dépassant largement le cadre du monde du sport.
L'affaire avait provoqué un certain émoi dans le milieu du foot, notamment chez le syndicat des joueurs professionnels (l'UNFP) qui avait réclamé une prise de conscience collective pour éviter de revenir aux "jeux du cirque".
L'OL avait de son côté évoqué une "surdité traumatique" pour son gardien qui avait tout de même pu rejouer dès le 7 décembre en Ligue des champions.
Deux mises en examen ont été prononcées dans cette affaire, dont une à l'égard d'un homme de 23 ans qui a reconnu avoir jeté le premier pétard sur Lopes. Il est poursuivi pour "violences aggravées, jet de projectile dangereux et introduction de fusée ou artifice dans une enceinte sportive lors d'une manifestation sportive".
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