31/07/2012 |
La France mène depuis des décennies une lutte active contre l’illettrisme, avec par exemple la Journée Défense Citoyenneté (JDC) qui permet sa détection dès 17 ans. Si la lutte est efficace, un plafond semble avoir été atteint : 9 % des 18-65 ans (soit 3,1 millions de personnes) sont en situation d’illettrisme en France. La Lorraine affiche des résultats meilleurs que la moyenne nationale.
L’illettrisme est trop souvent sous-estimé dans les pays développés. Et pourtant, si huit jeunes sur dix sont des « lecteurs efficaces », un participant à la JDC sur dix rencontre des difficultés de compréhension, parfois très importantes. Chaque année, 750 000 jeunes français de 17 ans et plus passent la JDC qui détecte parmi eux 55 000 personnes avec des difficultés de lecture et leur propose une aide.
Parmi les 3 millions d’illettrés en France, plus de la moitié est âgée de plus de 45 ans (13,5 % d’illettrés contre 4,5 % pour les 18-25 ans). Par ailleurs, les hommes ont un plus fort taux d’illettrisme que les femmes (11 % contre 8 %). Contrairement aux idées reçues, l’illettrisme n’est pas uniquement présent dans les banlieues : la moitié des illettrés vit dans des villes de plus de 20 000 habitants, 49 % dans des petites villes et en zones rurales (28 %).
La Lorraine juste au-dessus de la moyenne nationale
Les disparités régionales sont importantes, aussi bien au niveau des jeunes éprouvant des difficultés de lecture (notre carte ci-dessous) que de l’illettrisme proprement dit. Les départements lorrains affichent des résultats légèrement meilleurs à la moyenne nationale, grâce en partie à l’influence des DOM-TOM qui gonflent les chiffres. En effet, on dénombre 20,1 % de jeunes en difficulté de lecture en Guadeloupe, 28,7 % en Guyane, et jusque 44,3 % à Mayotte ! En France métropolitaine, le bonnet d’âne est décerné à la Picardie (13,3 %).
Quant à l’illettrisme proprement dit, la moyenne nationale est de 4,8 %. La Lorraine se classe en 7ème position parmi les régions avec 3,9 %. Les Vosges sont à 3,8 %, la Meurthe-et-Moselle à 4,2 %. Suivent la Moselle (4,5 %) et la Meuse (4,6 %) qui ferme la marche.