Dino SCHMITT (Vice-président de Nomade in Metz), Daniela IVANOVA (Présidente de Nomade in Metz), Thomas SCUDERI (Adjoint au Maire, chargé de la Jeunesse, de la Vie associative et socio- éducative, et de l’Animation de la Jeunesse)
Crédits photo : Festival Nomade In Metz
Nicolas Z.
En septembre dernier avait lieu pour la première fois le festival "Nomade In Metz" sur la nouvelle place de la République messinne. Une manifestation d'une durée de 4 jours, entièrement gratuite ayant pour objectif de promouvoir la culture tzigane et de lutter contre les discriminations.
"Notre travail est menacé".
Fort de ses 30 000 visiteurs, l'événement obtient un "bilan plus que positif. Plus de 500 artistes, des centaines de bénévoles en provenance de toute l'Europe et un véritable projet socio-éducatif, c'est tout ça le festival Nomade In Metz" précise Daniela. Cette femme passionnée et engagée qui habite la cité messinne depuis 17 ans travaille sur ce projet depuis près de 5 ans. Véritablement émue, elle nous annonce que le festival est menacé de disparition et n'aura peut être pas lieu en 2011. La ville de Metz qui est aujourd'hui le principal partenaire financier ne souhaite pas augmenter sa contribution. "La ville a offert au festival 30 000 euros de subventions, et 4 000 euros pour la communication. En 2011 nous leur demandons 50 000 euros en plus de 15 000 euros pour nos frais de communication." précise t-elle.
Un dialogue difficile avec la ville.
"Actuellement la ville nous répond qu'on doit se contenter de la même aide que l'année dernière, c'est totalement impossible au vue des frais que nous impose l'organisation du festival." Même si un dialogue existe avec Antoine Fonté, adjoint à la culture, Daniela et son équipe pennent à convaincre l'administration de Dominique Gros. "Pour Metz qui est une commune de gauche, ce festival ayant pour thème la culture tzygane, c'était un joli pied de nez à polémique lancée par Nicolas Sarkozy l'été dernier. (NDLR - les renvois massifs de roms). Aujourd'hui les médias ne parlent plus des roms, alors la ville passe à autre chose." déclare Daniela Ivanova, émue d'envisager la fin de son festival. "Mais c'est surtout le festival des messins. Un festival citoyen et pédagogique. Grâce à cet événement, le regard de nombreux messins change sur la situation des roms". En bref l'association demande au service de la ville de ne "pas oublier le festival et de l'insérer pleinement dans l'agenda culturel de la ville sur le lon terme tout en le développant". Enfin, une pétition pour sauver Nomade In Metz a été envisagé, mais Daniela dit-elle "la pétition est souvent perçue comme un acte péjoratif, nous voulons juste informer les messins sur l'importance de ce festival, et son rôle dans la vie de la citée."