21/02/2013 |
Le parc d’attractions de Maizières-lès-Metz (Moselle) toujours détenus par les deux frères forains Le Douarin est toujours en sursis. Placé en redressement judiciaire, le site de loisirs saura le 6 mars prochain.
La justice a désormais le choix entre deux projets. Le premier, celui d’une continuation d’activité proposé par un entrepreneur lorrain associé aux dirigeants actuels, le second celui du rachat total du parc d’attractions par un groupe de quatre associés pour la plupart faisant des affaires en Lorraine. Pour LOR’Actu.fr, Jacqueline Lejeune qui souhaite racheter le parc avec trois autres associés détaille le projet qu’ils ont présenté devant le Tribunal de Metz.
Des investissements. « On a proposé au Tribunal de racheter le parc pour un montant de 180 000 euros. On s’engage par ailleurs à investir deux millions d’euros pour relancer l’activité du parc. D’une part de 400 à 500 000 euros pour la maintenance et les réparations des installations qui ne marchent plus et au moins 1,5 millions d’€ dans la rénovation du site » confie l’entrepreneuse. « Notre business plan a été confié à un grand cabinet d’expertise, Lorgec » poursuit-elle. « Beaucoup d’infrastructures sont bloquées, les toilettes par exemple » confie Jacqueline Lejeune.
Pour elle, c’est très clair, si leur projet l’emporte devant le Tribunal début mars, le parc ne sera pas ouvert le 29 mars comme prévu par les frères Le Douarin. « Nous n’allons pas ouvrir le parc dans cet état. Si on rachète le parc, on se laissera le temps de le remettre en état » nous annonce-t-elle. Par ailleurs, elle confirme que les quatre investisseurs veulent renommer le parc. Terminé l’alligator ? « Oui, le parc a désormais une mauvaise réputation » dit-elle. « Nous avons un fond de roulement qui est prévu. 500 000 euros seront investis dans la communication par exemple». Selon elle, les investisseurs du projet veulent donner un côté « splendide » au parc.
Des dettes gigantesques. Par ailleurs, Mme Lejeune assure que le parc compte beaucoup de manèges en location. « Nous voulons arrêter ce système de location coûteux. Actuellement Walygator ne possède qu’une dizaine de manèges sur la quarantaine ». Selon nos informations, d’autres attractions sont prêtes à la livraison dans ce nouveau projet mais les détails du projet de rachat et de transformation ne fuiteront pas dans la presse assure Jacqueline Lejeune. « Nous communiquerons après le 6 mars si le parc nous est confié ». Dans ce projet, au-delà de l’achat du parc, de l’investissement de départ, les quatre associés affirment éponger les dettes de la société à hauteur de 1,6 millions d’euros. « Cela comprend le remboursement du Monster car une partie du manège appartient encore aux banques » souffle celle qui se voit déjà dans les habits de dirigeant de parc. « Le passif est d’aujourd’hui de 9,8 millions d’euros ! C’est grave. Les frères Le Douarin ne pouvaient plus honorer les factures, les cotisations sociales, les fournisseurs, le parc n’était même plus assuré » tacle-t-elle. Selon nos informations, le parc était en fait assuré… par le cabinet dirigé par l’un des quatre associés qui souhaitent racheter Walygator, Eric Lucas. « Des entreprises ne pourront malheureusement pas être payées » tranche Jacqueline. Il y a eu des écarts de gestion selon elle. « On va s’entourer de financiers pour gérer les comptes » promet-elle. « Vous trouvez normal que le Cotton Club ait été racheté entre 850 000 et 900 000 euros avec les fonds du parc selon les comptes ? » s’interroge Jacqueline Lejeune.
Des « experts ». Pour Jacqueline Lejeune, le dossier qu’elle a présenté avec trois associés tient bien la route. Malgré ses déboires avec la justice, elle affirme avoir un casier judiciaire vierge. « Je n’ai pas été condamnée, je bénéficie toujours de la présomption d’innocence ». En effet, elle a juste été mise en examen en 2011 par le Parquet de Nancy. « Pas de condamnation, j’insiste ». Elle a toutefois été écrouée pendant plus d’un mois mais « de manière préventive » insiste l’ex-PDG auprès de LOR’Actu.fr. Ce contretemps judiciaire ne devrait pas, selon elle, poser de problème pour convaincre la Chambre Commerciale de Metz.
Les trois autres associés constituent un atout dans le dossier selon elle. L’assureur messin a de l’expérience dans les affaires et s’occupera « de la communication et des relations presse grâce à son carnet d’adresse ». Franck Deglin s’occupera naturellement des points de restauration. Quant à elle, elle affirme qu’elle a réussit à faire entrer la société de son fils en Bourse. Un gage de réussite dans les affaires pour elle. Enfin, un spécialiste des parcs d’attractions fait partie du quatuor. Il s’agit de François Jérôme Lesparent qui avait repris le parc Bagatelle dans le nord de la France fondé par son père en 1955 (ndlr, et non Christophe de Moffarts que nous avons cité ce jeudi dans notre article). L’homme sera chargé de l’organisation du parc, des attractions, de la technique. « Il connaît bien ce monde, il en aura la charge à temps plein ». Ce sera d’ailleurs le seul à se rémunérer, les trois autres associés s’étant engagés durant cinq ans à ne pas toucher un euro.
Les emplois sauvegardés. Le projet de rachat du parc comprend aussi la sauvegarde des emplois à temps plein et le maintient du même nombre de saisonniers durant la période d’ouverture. « Nous conservons les emplois, sauf sept personnes que nous remplaçons. On engagera un charpentier pour le grand huit en bois Anaconda toute l’année, un nouveau DRH, un serrurier, un électricien et une personne spécialisée dans l’hydraulique ». Les autres services, dont le service commercial sera conservé. Avec cette masse salariale, l’objectif est d’équilibrer la fréquentation autour de 600 000 visiteurs par saison, pas plus.
Rendez-vous le 6 mars devant la Chambre Commerciale de Metz pour le verdict. Quelle offre va l’emporter ? « Une liquidation est malheureusement possible » a toutefois glissé Jacqueline Lejeune.
Par contre ceux a quoi je crois et je le disais dans un article en novembre;c'est que les boites de nuit ont été financées avec la tresorerie du parc au détriment des salaires ,charges,et fournisseurs,et si cela est bien le cas c'est inadmissible et je renverrais immediatement les dirigeants en correctionnel pour ABS et détournement d'actif,et il n'y a pas que cela car le fait de commander des travaux a des entreprises en sachant que la société ne pourra pas les payer ceci est un acte d'escroquerie.
Il faut des gens nouveaux a la tete de ce parc du sang neuf comme on dis car les freres le douarin sont grillés a vie,ce qui veux dire plus aucun financement des banques plus aucun delais de paiement des fournisseurs ect donc ce parc est appelé a végéter.
Quant a madame lejeune si elle n'a pas été condamnée elle est donc présumée innocente
et n'est donc pas sous le coup d'une interdiction de gerer.