Consternation à la prison de Metz où un détenu est décédé le 31 mars dernier dans sa cellule de raisons naturelle d’après les résultats d’autopsie. Les secours ont été prévenus par téléphone portable par un codétenu.

L’homme de 57 ans serait décédé le soir du dimanche de Pâques, le 31 mars dernier à la prison de Metz-Queuleu rapporte Le Républicain Lorrain dans son édition de mercredi. «D’après les premiers éléments de l’enquête il serait mort naturellement» rapporte une source syndicale. En effet, une autopsie a été diligentée par le Parquet de Metz. Elle révèle une mort naturelle.

Une affaire très sensible

Dans la soirée, au vue de l’état de santé du détenu, l’un de ses collègues tente de prévenir les surveillants de la prison par interphone. Après plusieurs tentatives, il n’obtient aucune réponse. Il est alors minuit. Un autre détenu décide alors de prévenir les pompiers à l’extérieur depuis son téléphone portable qu’il détenait illégalement.

Les pompiers sont finalement intervenus en urgence. A la porte de la prison, les surveillants surpris ne comprennent pas ce qui se passe. Normal, ils ne sont pas informés du malaise de l’un des détenus aux étages supérieurs du centre de détention. Malgré l’arrivée rapide des sapeurs-pompiers, le détenu souffrant est décédé dans sa cellule.

L’information qui n’a fuité qu’aujourd’hui dans la presse est sensible à la prison messine. La direction n’a souhaité faire aucun commentaire, laissant la justice travailler. Le Parquet de Metz a décidé d’ouvrir une information judiciaire, confiée à un juge d’instruction qui devra faire toute la lumière sur cette défaillance. Pourquoi malgré les appels répétés à l’interphone, aucun surveillant présent n’a répondu ? Le Républicain Lorrain de son côté évoque une possible panne technique.