Les petits cinémas doivent faire face au géant…

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Les petits cinémas doivent faire face au géant… 

Le Kinépolis de Saint Julien Les Metz, d’une capacité de 14 salles, et de 4 014 fauteuils est un adversaire redoutable dans le secteur du cinéma à Metz. Comment ses concurrents réagissent et comptent s’en sortir ?

Le Kinépolis de Saint Julien Les Metz va t-il monopoliser le secteur dans la région messine ? C’estl’un des plus grands cinémas de la région. Il y a quelques jours, nous vous annoncions que le groupe belge souhaiterait y implanter deux nouveaux cinémas (un à Augny et un dans le nouveau quartier Pompidou), le Palace pourrait ainsi se voir transformer, le Caméo Ariel y serait transféré. Déjà présent dans six complexes en France, dont Nancy et Thionville, le géant belge pourrait se voir confier une grande partie des salles de cinéma de la cité messine.

Une zizanie totale en vue

Les indépendants en guerre face à l’ogre belge. Les indépendants reprennent le combat et dénoncent le danger que provoquerait la monopolisation d’un exploitant tel que Kinépolis sur l’ensemble du territoire messin, pour ne pas dire lorrain. Déjà l’an dernier, Kinépolis avait fait parler de lui après son projet d’implanter un cinéma à une taille beaucoup plus modeste que celui de Saint Julien Les Metz. Un complexe de 6 salles et 892 places était en projet à Augny. Projet qui par la suite tombé à l’eau en Commission départementale d’aménagement commerciale (CDAC). On pensait le projet définitivement enterré, mais c’était sans compter sur l’ambition du groupe belge, qui préparait dans l’ombre un projet encore plus ambitieux que le précédent et asseoir un peu plus son monopole à Metz et ses environs. En plus de son projet à Augny, Kinépolis souhaiterait désormais s’implanter dans le nouveau quartier Pompidou, rien que ça !

 
Un projet qui ne date pas d’hier. En 2006, Jean-Marie Rausch, alors maire de Metz déclarait déjà que “Kinépolis veut s’installer à l’Amphithéâtre et ainsi créer un complexe de salles de cinéma. Ce nouveau projet, encore plus que l’ancien, n’est pas du goût des cinémas indépendants à Metz. Ils pensaient être tranquilles, désormais ils s’inquiètent et se questionnent. Dans Le Républicain Lorrain, Michel Kohn, le président de Marlymages se sent trahi, il rapporte : “Nous nous interrogeons sur les intentions de la municipalité de Metz, qui, hier allait dans notre sens et, aujourd’hui, semble prendre le parti de Kinépolis”. Pour lui, un cinéma n’est pas qu’un commerce, c’est aussi un lieu de culture. Un revirement de situation incompris et qui est partagé entre les différents cinémas de Lorraine. René Parmentier, le président du cinéma associatif L’Union d’Ars-sur-Moselle a déclaré au Républicain Lorrain des propos similaires, tout en ajoutant : “Nous, on défend le cinéma de proximité. Même si on ne fait pas le point, on se battra”.  Les cinémas de proximité se défendent donc avec leurs armes, et attendent avec impatience le dénouement de cette affaire, en espérant qu’elle leur sera favorable. L’arrivée de “nouveaux Kinépolis” sèmerait la zizanie et pourrait conduire à la fermeture de plus d’un cinéma.