05/09/2013 |
L’adjoint à la Culture à Metz et directeur de campagne de Dominique Gros (PS), maire sortant qui devrait être candidat à un second mandat fait sa rentrée sur LOR’Actu.fr. Municipales, culture, Mettis, Affaire Pallez…
Dominique Gros candidat sans surprises
Dominique Gros sera-t-il candidat à un second mandat ?
Le maire est sortant. Il est dans un objectif de continuité de son action. Il est actuellement concentré sur la rentrée scolaire qui s’est bien passée. Avec l’angoisse des parents sur les nouveaux rythmes scolaires, finalement tout s’est bien passé. La rentrée est aussi marquée par la mise en service du Mettis qui est actuellement dans sa partie technique. Dominique Gros va suivre la procédure interne du PS. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 23 septembre. Le vote des militants socialistes se fera le 10 octobre.
Mais il sera bien candidat aux «primaires PS» ?
Oui Dominique Gros est bien candidat à la candidature. Il n’y a pas à ma connaissance d’autres candidats en piste face au maire sortant. Mais laissons venir le 23 septembre, des aventuriers vont peut-être se lancer dans la course.
Donc Dominique Gros sera le seul en course, ses chances d’être tête de liste PS pour une seconde campagne sont quasi-exclusives…
A ma connaissance en effet, mais attendons la fin des dépôts de candidatures.
Vous êtes bien désigné directeur de campagne ? Quelles pistes pour le programme de Dominique Gros ?
Je suis bien le directeur de campagne, c’est officiel. Le but est de réunir une liste unie à gauche autour de la candidature de Dominique Gros. Des groupes de travail sont actuellement en train de travailler sur les pistes du programme. Les Verts et le Parti Communiste y sont associés. On devrait beaucoup miser sur le développement durable et sur l’écologie. On souhaite faire un travail de proximité avec tous les quartiers, et le Mettis va y contribuer. Assurer la tranquillité publique est aussi au cœur du programme. Enfin, il faut associer les messins au cœur de l’action. Il faut une nouvelle dynamique. Je pense que Dominique Gros a réveillé la «belle endormie» comme il s’y était engagé en 2008.
Aurélie Filippeti devrait être présente sur la liste… c’est ce qui se dit. Qu’en pense Dominique Gros ?
Ils se parlent souvent. Aurélie Filippetti a effectivement laissé entendre qu’aucune porte n’est fermée. Dominique Gros veut les meilleurs talents autour de lui pour faire avancer la ville de Metz. Sa décision lui appartient.
L’impopularité du gouvernement peut-elle peser sur la campagne ?
Une élection municipale est très particulière. C’est une rencontre entre une tête de liste et la population. Son bilan est aussi important. Le risque du national existe mais il est relatif. La proximité est avant tout appréciée. La crise ne date pas de François Hollande, c’est important à dire. Nicolas Sarkozy aurait fait exploser le pays. Si on fait croire que le maire peut lutter tout seul contre le chômage c’est faux. Il peut mettre en place un environnement favorable aux entreprises. Il y a eu 2 700 créations d’emplois en cinq ans à Metz, l’UEM va créer 150 emplois. Metz, il faut le rappeler, est la seconde ville la mieux gérée de France. On investit 40 à 50 millions d’euros chaque année, la dette est très faible. La fin des travaux du Mettis inquiète d’ailleurs les entreprises…
Elections : le sondage qui rassure le PS
Quelles sont les erreurs commises par Dominique Gros durant son mandat ?
Il a une qualité qui peut être considérée comme un défaut par certains : il fait ce qu’il dit. Dominique Gros ce n’est pas faire peu pour être réélu facilement. C’est pour cela qu’il est très critiqué et que certains considèrent des projets du maire comme des «erreurs». Dominique Gros va vite. Lorsqu’il décide en concertant, il passe rapidement à l’acte. S’il a commis des erreurs, c’est aux citoyens de le dire.
Quels regrets émettez-vous après cinq ans de pouvoir ?
Il reste encore beaucoup à faire. On s’est beaucoup investit pour que les quartiers soient tous reliés au centre-ville. Borny par exemple ou La Patrotte qui est enfin dynamique après avoir été délaissé pendant 37 ans. Mais il reste encore beaucoup à faire à Magny, Bellecxroix ou encore dans le quartier du Sablon. Dans les 20 ans à venir, avec Metz Métropole, il faut regagner de la population à Metz. La ville de Metz peut être la ville pilote de l’Est.
Un sondage «secret» qui fait du bruit à Metz évoque un PS en difficulté et une droite en tête. Qu’en est-il ?
Si c’est un sondage secret, c’est bien qu’il doit rester secret. Mais je vous confirme son existence. Il donne plusieurs enseignements. Il y aura une triangulaire c’est certain (ndlr, PS, UMP, FN). Le PS enregistre un score de premier tour supérieur à celui réalisé en 2008. Le FN est stable par rapport à son score des législatives à Metz. Il n’y aura pas la surprise des cantonales de 2011, j’en suis certain. On ne craint pas cette configuration. Le Front National n’a jamais prouvé qu’il sache gérer des villes. Metz n’est pas la Moselle-Est où il existe des risques.
La droite n’a toujours pas désigné de candidat…
François Grodisider est hors course à Metz. Jean-Louis Masson ou Marie-Jo Zimmermann ne laisseront jamais passer une candidature du maire de Woippy. Ils sont prêts à tout pour l’éviter même à se marier avec le Front National. Zimmermann est d’ailleurs cul et chemise avec le FN. Denis Jacquat attend son jugement au tribunal qui n’est pas une petite affaire.
Christiane Pallez a fait une «erreur politique»
Christiane Pallez est aussi mêlée à une affaire peu flatteuse pour le Parti Socialiste…
Christiane n’aurait pas dû faire ce qu’elle a fait. C’est une faute politique. Une faute politique qui n’est toutefois pas majeure. Dominique Gros n’a jamais demandé sa démission à son poste d’adjoint. Il appartient à Christiane Pallez de tirer les enseignements de cette bêtise. C’est en effet une faute politique qui prend d’importantes proportions dans une ville comme Metz.
Le Mettis s’attire de nouveau les foudres de l’opposition en cette rentrée. C’est un mauvais choix ?
Comme d’habitude l’opposition oublie de faire le calcul équipement + travaux. Le Mettis, c’est à peine 10% de plus que le budget initialement prévu. Emmanuel Lebeau est un faussaire des chiffres, il est irresponsable. Ils nous font le même coup que pour le chantier de Pompidou Metz. On ne construit pas une campagne et une victoire en pointant du doigt le bilan de la majorité. J’attends leur programme. Il faut préciser que l’opposition a des projets de transports 3 fois plus chers que Mettis. Un tram ou encore un train-tram qui pourrait défigurer la ville…
Ces travaux étaient mal gérés dénoncent commerçants et habitants. Que répondez-vous ?
Quand il y a des travaux si lourds ; tout le monde rentre dans une phase anxiogène. Un chantier de ce type est très mouvant. Mais il faut dire que cet énorme chantier c’est aussi la mise-à-jour des réseaux pour les trente ans à venir (GDF, UEM, Orange…). Il n’y aura plus de travaux aussi lourds ces prochaines années à Metz. On a peut être pas assez informé ou communiqué autour des travaux car c’est complexe. Les commerçants touchés par les travaux ont été remboursés grâce à une «cagnotte» de 2 millions d’euros. Certains n’ont pas été concernés car il est difficile de justifier leurs difficultés par le chantier du Mettis. On s’est excusé pour les travaux, il faut maintenant du temps
«Il faut donner un coup de fouet à Pompidou»
Le Centre Pompidou fait face à des difficultés. Comment lui redonner sa dynamique de lancement ?
Il y a eu trois années de lancement très dynamiques. Sa gestion est excellente. Les problèmes financiers ne sont d’ailleurs pas liés à une faute de gestion. L’étude initiale prévoit une fréquentation initiale de 250 000 visiteurs chaque année. Aujourd’hui il y a 400 000 visiteurs, on est donc toujours au-dessus des prévisions. Il faut répéter que le Centre Pompidou entre aujourd’hui dans sa phase de fréquentation normale. Mais oui il faut faire attention. Nous entamons une réflexion autour d’un grand projet culturel qu’il faut mettre en chantier. Il faut donner un coup de fouet à Pompidou. La question d’œuvres plus permanente est posée. L’exposition actuelle Vues d’en Haut fait environ 250 à 300 000 entrées, c’est digne d’une expo à Paris. 2013 devrait s’orienter sur une tendance de 350 à 400 000 visiteurs.
Une dernière année pour la Nuit Blanche. L’opposition a gagné la bataille ?
En tout cas si l’opposition a gagné, les messins perdent beaucoup. La Nuit Blanche ne s’arrête pas mais s’organisera de manière permanente dans l’ancien dépôt des TCRM. Pompidou a peut être relancé le besoin d’arts et de culture à Metz. Ce bâtiment permettra aux artistes messins de s’exprimer, de se rencontrer et de travailler. Ce sera un lieu livré brut qui sera aménagé par les artistes. Il en coûtera 150 000 euros de financement chaque année et une partie du budget sera lié à celui prévu chaque saison pour la Nuit Blanche.
Comment se porte le chantier de la Boîte à Musique à Borny ?
Il a six mois de retard sur le calendrier initial. Il n’y a pas d’impact financier prévu suite à ce retard. L’entreprise a des réclamations qu’on réglera en fin de chantier. La ville a déjà proposé une médiation judiciaire. On reste dans le rythme du budget qui est prévu, c’est-à-dire 11,8 millions d’euros hors taxes. Borny est un quartier comme les autres, cette salle des musiques actuelles qui n’existe pas à Metz permettra de continuer à travailler sur ce quartier.