06/10/2013 |
Plusieurs élus de gauche n’étaient pas satisfaits de l’organisation du lancement du Mettis, hier à Metz. Le plus direct est certainement Jean-Pierre Masseret, Président (PS) de la Région Lorraine qui n’a pas mâché ses mots.
Il n’y avait aucune caméra, aucun micro. Le président de la Région, Jean-Pierre Masseret n’a pas mâché ses mots samedi midi à sa sortie de la tribune officielle. Des propos à mille lieux de son discours prononcé sur scène. «L’organisation de cette inauguration c’est de la merde ! C’est de la merde» a répété le dirigeant de l’exécutif régional à LOR’Actu.fr. «Ce n’est même pas off, vous pouvez l’écrire» s’agace Masseret. Avec lui, Jean-Marc Todeschini, sénateur PS et proche de François Hollande ou encore Gérard Terrier, député-maire de Maizières-lès-Metz partagent sa colère.
La raison de la colère ? «On nous a dégagé de la photo, on nous a fait comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus ! C’est normal, Metz Métropole a géré l’inauguration… » s’agace le sénateur PS Todeschini. A leur sortie de la tribune, le Premier Ministre, Aurélie Filippetti, Dominique Gros ou encore Jean-Luc Bohl rejoignaient le cortège officiel motorisé. Les autres élus de gauche ont du se contenter… d’un bus. «Il n’y a que les élus de droite dans le cortège, c’est étrange ! Grosdidier, Weiten… Nous on a été relégué dans un bus… » s’énerve Jean-Pierre Masseret.
«Je pensais que la gauche était au pouvoir…»
«Vous avez des consignes ! J’ai clairement été dégagé par la chargée de communication et le directeur de cabinet de Metz Métropole, c’est du jamais vu» lance le sénateur PS à la chargée du protocole de la ville de Metz présente dans le bus. «Je n’ai jamais vu en dix ans un déplacement ministériel aussi mal organisé !». «C’est scandaleux» répète Jean-Pierre Masseret. «C’est aussi la faute du Préfet, il n’a qu’à gérer le cortège» lance-t-il. «Je pensais que la gauche était au pouvoir ! A l’époque de la droite qu’on nous dégage de la photo d’accord, mais là… » se plaint Jean-Marc Todeschini.
Les élus – effectivement tous de gauche – ont en fait été conduits vers un bus… réservé aux journalistes et géré par la Préfecture de Moselle. Ils n’avaient pas leurs chauffeurs et devaient être intégrés au cortège officiel pour se rendre à la Préfecture. «On va rater le discours de Jean-Marc Ayrault !» s’est agacé le président de Région qui a «politiquement beaucoup aimé son intervention à la tribune. Son message avait du sens» dit-il. Heureusement, tous les élus – de gauche comme de droite – sont arrivés bien avant le Premier Ministre qui a prononcé un discours bref devant une cinquantaine d’invités.