05/11/2013 |
Les lycéens de Metz et Nancy manifestent ce mardi pour demander le retour de Leonarda en France et veulent l’arrêt des expulsions de jeunes scolarisés en situation irrégulière.
Une poignée de lycéens se sont réunis à l’entrée du lycée Henri Poincaré de Nancy (Meurthe-et-Moselle) au centre-ville pour demander le retour de la jeune Leonarda expulsée avec sa famille vers le Kosovo en octobre dernier. Ils étaient environ une cinquantaine ce matin à manifester devant l’entrée principale de l’établissement scolaire. Sur les banderoles accrochées sur les grilles du lycée on peut y lire «Etre scolarisé, c’est s’intégrer», «Rejoignez-nous, battons nous ensemble !» ou encore «Un jour d’école en moins, c’est une vie d’études en plus». Mobilisés devant l’entrée, ils filtraient les arrivées des élèves et demandaient à leurs camarades de les rejoindre.
A Metz (Moselle), les lycéens sont également appelés à manifester cette après-midi dans les rues de la ville. Hier, la mobilisation lycéenne n’a pas du tout était suivie en marge de la rentrée scolaire de la Toussaint. Alors qu’il y a deux semaines à la veille des vacances, ils étaient plusieurs milliers dans les rues de Paris, ils étaient à peine 250 lycéens, rassemblés lundi matin sous la pluie battante de la place de la République, à Paris, à scander «Des papiers, pour tous!». Seulement 8 lycées sur 150 de la capitale étaient perturbés par les manifestations. Les syndicats peinent donc à mobiliser.
«J’ai envie de rentrer en France» pour la rentrée dit Leonarda
Je dis que leur émotion légitime a été entendue, le premier ministre et le ministre de l'intérieur ont rédigé une circulaire qui sanctuarise l'école et le périscolaire», a dit Vincent Peillon sur France Inter. «Je demande aux lycéens de faire attention à cette générosité qui est la nôtre, nous avons compris cette émotion, a-t-il ajouté. Il ne faut pas empêcher ses autres camarades d'être scolarisés, donc pas de violence, pas de blocus» a affirmé le ministre de l’Education Nationale lors la rentrée de ce lundi. Vincent Peillon a exclu toute nouvelle mesure susceptible d'assouplir la législation en matière d'expulsion de familles d'enfants scolarisés. «Nous sommes d'une extrême générosité, nous traitons cas par cas, il peut y avoir des difficultés par moments, des maladresses, elles ont été corrigées»,a-t-il dit.
"Il y a l'école qui reprend en France, donc j'ai envie de rentrer (...). Avec ma sœur si je reviens, au moins je serai dans une famille d'accueil", a dit lundi Leonarda sur RTL.
Leonarda n'est qu'un prétexte pour foutre le caillon !