Le second tour s’annonce très serré. Le Front National décroche un score historique et vient gêner la candidate de l’UMP Marie-Jo Zimmermann. L’issue du scrutin de dimanche prochain est impossible à prévoir, le FN est en tout cas l’arbitre incontesté du second tour.

 

Plusieurs scénarios sont possibles d’ici dimanche pour imaginer le nom du (futur) maire de Metz. Le Front national reste le grand vainqueur de ce scrutin. Ses électeurs joueront d'ailleurs un rôle décisif dimanche prochain. Soit ils restent fidèles à leur candidat, et ils favoriseront la réélection de Dominique Gros (PS) soit ils décident de "voter utile" en ralliant Marie-Jo Zimmermann (UMP) et ils réduiront les chances du candidat socialiste pour faire rebasculer la ville à droite. Dans l’aentourage de la candidate de l’UMP on a rapidement critiqué les liens scandaleux” entre le PS et le FN pour faire volontairement “échouer” la candidature de Marie-Jo Zimmermann. Avec la polémique de la mosquée, le “PS a profité d’un FN encore plus fort et cela affaiblit la présence de la droite traditionnelle, c’est une veille méthode socialiste utilisée quand la gauche n’arrive plus à se défendre toute seule. Elle s’appuie sur le FN, c’est du clientélisme électoral” dénoncent des proches de Mme. Zimmermann, déçus du score de leur candidate à l’issue du premier tour.

 

Le maire sortant de Metz Dominique Gros (PS) est arrivé en tête au premier tour des municipales dimanche, tout juste devant Marie-Jo Zimmermann (UMP-UDI-MoDem) et le FN qui a fait une percée importante. Seulement 500 voix séparent les deux adversaires. Autant dire que le scrutin de second tour s’annonce très serré. Le suspense est total et dépendera de la stratégie mise en place au second tour pour gagner des voix du côté de l’électorat Front National.

M. Gros, qui compte la ministre de la Culture Aurélie Filippetti en n°2 sur sa liste, a obtenu 35,68% des voix, contre 34,24% pour sa principale rivale, la députée UMP Marie-Jo Zimmermann. La candidate du Front national Françoise Grolet a dépasse un cap avec 21,32%, deux fois plus que celui que lui prédisait un sondage BVA début mars. Marine Le Pen avait d’ailleurs moqué ce sondage, estimant qu’il était loin de la réalité et qu’il “sous-estimait” le potentiel du FN à Metz. La présidente du parti prédisait un score supérieur à 20%.

 

 

Les quatre autres candidats en lice, tous issus de l’extrême gauche, n’ont réalisé que des petits scores, de 0,5% à 3,6%. Mais pris ensemble, ils totalisent près de 9%, ce qui pourrait constituer une réserve de voix pour la liste socialiste au second tour. Dominique Gros a d’ailleurs salué sa réserve de voix au soir su premier tour. “Nous arrivons en tête et nous avons encore une marge de progression d’ici dimanche” s’est-il félicité. 

 

 

La candidate FN, Françoise Grolet, vient troubler le second tour à Metz

 

 

Marie-Jo Zimmermann s’est refusée à parler de défaite au premier tour, rappelant que seulement 1% sépare sa candidature de son adversaire socialiste. “Un maire qui a crée le Mettis, qui dit avoir révolutionné les transport en commun sur la commune n’a fait que 35%.C’est un rejet du maire, et c’est sa politique qui a été rejeté. Je dis aux messins, que la seule alternative crédible qu’ils ont et en capacité de gagner c’est nous” affirme la candidate de l’UMP soutenue par l’UDI et le Modem. Le vote utile, stratégie principale de Marie-Jo Zimmermann pour éviter d’affronter un Front National encore très fort au second tour.

 

“Je n’ai pas été surprise, et je pensais même que le FN pouvait monter jusqu’à 25%, c’est l’expression de la colère des citoyens” a regretté Marie-Jo Zimmermann qui avait assurait avant le premier tour “être incapable de mesurer le poids du Front à Metz”. Pendant cette semaine où les trois candidats vont se contredire lors d’un débat télévisé, Marie-Jo Zimmermann va répéter que la crédibilité du maire PS sortant est remise en cause. “Face au score du maire sortant : de 35%, c’est pitoyable ! Les messins veulent changer, et veulent quelqu’un de crédible” dit-elle estimant être la mieux placer pour gérer Metz.

 

Dominique Gros a estimé “ne pas lutter contre le FN” mais vouloir “essayer de comprendre les raisons pour lesquelles les citoyens se tournent vers le Front National, et pour cela je vais continuer ma campagne de proximité” a-t-il confié. 

 

Enfin,  Françoise Grolet “s’attendait” à ce score. “Je n’ai cessé de le dire….les sondages minimisaient les résultats potentiels du FN ….mais si mon score est si haut c’est que les citoyens ont en marre. Ils veulent un langage clair et non de fausses promesses” lâche la conseillère régionale qui avait déjà réalisé un haut score lors des cantonales de 2011, mettant en danger Dominique Gros. La candidate compte d’ailleurs sur les abstentionnistes pour convaincre de nouveaux électeurs en vue du second tour. “Ceux qui ne se sont pas déplacés aux urnes, c’est ma réserve de voix” a-t-elle conlut. 

Le PS et lUMP dans un mouchoir de poche à Metz | Create Infographics