Le processus impulsé par François Hollande et Manuel Valls s’accélère. Le président (PS) de la région Lorraine et (UMP) de l’Alsace Philippe Richert se sont exprimés conjointement pour expliquer le processus de collaboration.

Les événements s’accélèrent en Alsace-Lorraine où les deux présidents de région se sont exprimés conjointement ce vendredi matin pour expliquer comme elles fusionneront «dans els décennies à venir». Alors qu’il y a quelques mois, Philippe Richert qui dirige l’Alsace qualifiait cette Alsace-Lorraine de «fantasme», cette fusion semble bien réelle après une accélération de l’exécutif. La conférence de presse a été organisée dans le village de Wingen-sur-Moder (Bas-Rhin), tout proche de la frontière entre les deux régions. «On ne va pas commencer à se demander où se réunir, en Lorraine, en Alsace, à la frontière… Nous allons construire une seule et même région» s’est amusé Jean-Pierre Masseret lors d’une précédente conférence de presse.

«Je ne suis pas un enthousiaste de cette réforme, je ne dis pas qu'elle est incontournable et je peux en critiquer maints aspects, mais l'objectivité nous amène à regarder sur le fond» a commenté le président (UMP) de l’Alsace qui a confirmé un prochain mariage avec sa cousine de gauche. «Je Suis le seul président d’une région de gauche à fusionner avec la seule région de France à droite» s’est d’ailleurs amusé Jean-Pierre Masseret. Toutefois, les deux présidents de région se sont accordés à ne pas tenir compte de la couleur politique et de dépasser les postures.

Un PIB plus fort que certains pays européens

«Réorganiser nos collectivités pour que notamment les régions soient plus fortes, c'est une priorité. C'est les décennies à venir que nous préparons» a commenté le président de l’UMP. «Si on met ensemble le PIB de la Lorraine et celui de l'Alsace, on est largement au dessus de 100 milliards, ça commence à compter ! C'est plus que le PIB de certains pays européens» s’est félicité le président de la région Alsace. «On sera le sixième PIB de France avec nos deux régions réunies» a souligné M. Masseret.

La capitale régionale, futur casse tête en Alsace Lorraine où Metz, Nancy et Strasbourg s’opposent sera décidé par décret de l’Etat. Le président de l’Alsace a clairement fait savoir lors de cette conférence de presse que Strasbourg devait être «renforcée». Moins direct qu’à l’écrit, il avait clairement dit dans une tribune que Strasbourg devait devenir la capitale régionale.

Selon Jean-Pierre Masseret, l’Alsace n’est «pas plus forte que la Lorraine». Le président PS de la Lorraine a rejeté l’idée «d’un rapport de force» entre les deux régions en vue d’une fusion. «Il y aura plus de représentants lorrains au sein de l’assemblée que d’alsaciens si on se base sur la démographie des deux régions» assure Masseret «Les Lorrains ne doivent pas avoir peur de l’Alsace» rassure le président de la région qui tiendra une conférence de presse commune avec son homologue Philippe Richert (UMP) ce vendredi. «Ca ne va pas être le monde des bisounours et être facile» a affirmé Masseret insistant sur le fait que les relations entre l’Alsace, «seule région de droite qui fusionne avec une région de gauche» doivent se dérouler de «manière intelligente sans positons politiciennes».

VIDEO. La conférence de presse Alsace-Lorraine intégrale