Pompidou Metz : 140 000 visiteurs pour l'exposition polémique Paparazzi
L’exposition du Centre Pompidou Metz qui consacrait pour la première fois des photos de paparazzi a attiré près de 140 000 visiteurs. En fermant hier, elle a permis aux photos de magazines de people de faire une entrée remarquée dans un musée.
L'exposition Paparazzi ! Photographes, stars et artistes, présentée au Centre Pompidou-Metz du 26 février au 9 juin 2014, a attiré plus de 140 000 visiteurs en 104 jours a indiqué le musée dans un communiqué, ce mardi.
Le Centre Pompidou-Metz consacrait jusqu’à lundi une exposition pluridisciplinaire sans précédent au phénomène et à l'esthétique de la photographie paparazzi à travers plus de 600 œuvres (photographies, peintures, vidéos, sculptures, installations...).
Parcourant un demi-siècle de photographies de stars, l'exposition se penchait sur le métier de chasseur d'images, en abordant les rapports tout aussi complexes que passionnants qui s'établissent entre le photographe et la célébrité, jusqu'à révéler l'influence du "phénomène paparazzi" sur la photographie de mode. En associant les grands noms de la discipline, tels Tazio Secchiaroli, Ron Galella, Pascal Rostain et Bruno Mouron, à des œuvres de Richard Avedon, Raymond Depardon, William Klein, Gerhard Richter, Cindy Sherman ou encore
Andy Warhol, qui se sont interrogés sur ce mythe moderne, l'exposition avait pour ambition de définir les caractéristiques d'une esthétique paparazzi.
Les braises de l'affaire Hollande-Gayet n’étaient pas encore éteintes que s’est ouvert au Centre Pompidou-Metz une exposition consacrée au phénomène et à l’esthétique de la photographie paparazzi. Au cœur de l'exposition, des photos sulfureuses, de celles qui attirent indubitablement la rétine. Mais aussi celles qui ont marqué les esprits, voire l’Histoire, comme le fameux cliché de François Mitterrand et sa fille cachée Mazarine, en 1994. L'instant volé est signé Sébastien Valiela, également auteur de la photo de François Hollande en casque de scooter, alors censé rejoindre Julie Gayet.
Une exposition à laquelle il ne s'attendait pas. "Comme on ne se prend pas pour des artistes, on ne pensait pas qu’un jour ce genre de photos allait finir dans un musée national", reconnaît le paparazzi interrogé mardi sur le plateau de BFMTV.
Apathie et Mazarine très agacés
Le journaliste de RTL et de Canal+ Jean-Michel Apathie s’était emporté contre l’exposition du Centre Pompidou Metz. "C'est une insulte aux valeurs que nous avons en commun. Le travail mis à l'honneur par ce musée national, c'est un travail de voleurs de photos que pratiquent des gens qui espionnent, qui fliquent et traquent des personnalités connues, qui arrosent d'argent des indicateurs sans morale, qui corrompent des gens faibles, qui mentent et truquent dès que ça sert leur petit commerce. Et c'est cela que l'on nous présente à partir d'aujourd'hui à Beaubourg-Metz comme un travail artistique !" a protesté, très remonté, Jean-Michel Aphatie. Avant d'éructer: "Que la honte soit sur les organisateurs !
"Un carré est réservé aux femmes qui ont été traquées par les paparazzis : Brigitte Bardot, Britney Spears et d'autres femmes" a expliqué Jean-Michel Aphatie. Avant de s'énerver une nouvelle fois :"Lady Diana est dans cette exposition et elle est morte de cette traque des paparazzis ! Et il y a un carré spécial pour nous présenter cela ! Des femmes traquées comme des bêtes, eh ben il y a un enclos pour elles. C'est scandaleux !", s'est-il indigné. Il vise directement Aurélie Filippetti :"Comment la ministre de la Culture peut-elle cautionner cela ?
Filippetti a défendu l’exposition
Aurélie Filippetti avait défendu l’exposition qui a fait polémique à Metz. La ministre de la Culture qui a aussi été victime de photos volées publiées dans la presse a défendu le choix de programmation du musée messin. Candidate aux municipales à Metz, la ministre de la Culture a estimé que cette exposition permettait la réflexion autour du travail des paparazzis. Pour elle, son rôle n’est pas de «censurer» le choix d’un musée national.
VIDEO. A Metz, les paparazzis entrent au musée
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