Selon un sondage, seulement 36% des Lorrains sont opposés à la fusion de l’Alsace et de la Lorraine. Les Lorrains sont bien plus ouverts à l’idée du mariage que leurs voisins alsaciens.

Un sondage LH2 pour la Presse Quotidienne Régionale (PQR) publié ce jeudi indique que 36% des Lorrains sont opposés à la fusion de l’Alsace et de la Lorraine. A en croire cette enquête, les habitants de la région ne rejettent pas en bloc cette fusion avec leurs voisins historiques. Par contre, les alsaciens sont bien plus opposés à la réforme territoriale portée par François Hollande et Manuel Valls. En Alsace, une majorité – 57% - est opposée à la fusion.

Au total, 46% des habitants des deux régions sont contre ce projet de fusion. Le projet qui est le plus rejeté par l’opinion se situe au centre de la France avec la fusion envisagée de Poitou-Charentes, Limousin et Centre. Plus de 7 personnes sur 10 rejettent en bloc le projet de mariage entre ces trois régions.

Les Alsaciens plus attachés à leur région

Pourtant, 73 % des personnes interrogées déclarent être «attachées» à leur région, à son nom (63 %) et aux départements qui la composent (59 %). En Lorraine, 77% des personnes interrogées affirment être attachées à leur région tandis qu’en Alsace l’amour semble plus solide avec 84% des habitants attachés à leur territoire régional. Le sentiment d’attachement grimpe à 90% en Bretagne.

La plupart des Français (45 %) jugent que cette réforme est une bonne chose pour leur région ou encore pour eux-mêmes, en tant que citoyen. L'argument majeur est économique. 58 % pensent que la réforme donnera un poids plus important aux régions sur la scène économique. L'aménagement du territoire (38 %), les transports (37 %) ou le développement économique local (32 %) semblent être les secteurs les plus propices à évoluer après cette réforme. Mais seuls 19 % augurent des améliorations au niveau de l'emploi.

Pour la Lorraine et l’Alsace, les deux présidents de région travaillent déjà à la fusion demandée par François Hollande. Jean-Pierre Masseret (PS) a récemment assuré que la région Lorraine gardera son identité, que le droit local s’appliquera et que les conseils régionaux fusionneront pour réaliser des économies.