04/08/2014 17:26 |
L’avocat emblématique de l’affaire des disparues de l’Yonne et qui a défendu le tueur en série Francis Heaulme est mort d’un cancer a-t-on appris ce dimanche. Le ténor du barreau avait été lâché par le routard du crime lors de son dernier procès éclair, en 2014.
Inscrit au Barreau de Paris, depuis 1952 son ancienneté lui permet d’aborder tous les domaines du droit. Homme de gauche passionné d’art et de langues étrangères, Pierre Gonzalez de Gaspard est notamment réputé pour son action en tant qu’avocat de la défense.
L’homme est décédé des suites d’un cancer dans une clinique parisienne ce dimanche a-t-on appris de sources concordantes. Ce parisien de naissance avait démarré sa carrière dans le droit commercial, conseillant notamment le constructeur automobile allemand Mercedes-Benz, avant de se tourner vers le droit pénal à la fin des années 80 et au début des années 90.
Il intervient dans l’affaire des disparus de Mourmelon, en tant qu’avocat de Pierre Chanal. De même, il obtient, entre plusieurs condamnations, l’acquittement de Francis Heaulme pour le meurtre de Laurent Bureau. Il participe à la défense de Patrice Padé, un routier accusé à tort du crime de Caroline Dickinson. Le grand public retiendra cette histoire comme celle de la première personne innocentée grâce aux tests ADN.
L’avocat emblématique de l’affaire des disparues de l’Yonne
De plus, il s’est battu pendant vingt-cinq ans pour la reconnaissance des victimes funestement célèbres, les «disparues de l’Yonne», victimes d'Émile Louis (ndlr, qui est décédé à Nancy cette année).
Récemment, il a défendu avec succès Frédéric Rabiller, le jeune militant ayant créé de toutes pièces et à lui seul un prétendu « Front national anti-radars », obtenant l’abandon des charges de terrorisme. Enfin, il a été l'avocat de Marie-Angèle Domèce, victime de Michel Fourniret.
Plus récemment, l'avocat s'était beaucoup impliqué dans la défense du tueur en série Francis Heaulme, accusé du double meurtre de Montigny-lès-Metz, qui l'avait néanmoins révoqué quelques minutes seulement avant l'ouverture du procès aux assises de Moselle, en mars. L’affaire Francis Heaulme connaît d’ailleurs un important rebondissement puisque Henri Leclair déjà suspecté à l’époque revient sur le devant de la scène. L’homme pourrait être mis en examen pour le meurtre des deux enfants commis il y a vingt-huit ans.