24/09/2011 |
Crédits photo : Utopies Production
Après deux mois et demi de tournage, le vidéoclub a fermé ses portes. Hier en début de soirée, la destruction des décors marquait la fin d’une belle aventure vécue place du forum à Metz. Retour sur cette épopée avec un membre fort de l'association Utopies, Arnaud Lespingal. Interview.
« Une superbe aventure néanmoins difficile par moments ! »
Arnaud, comment s'est déroulée cette aventure ? Pouvez-vous nous expliquer le contenu de ce film ?
Tout d'abord, c'est mon premier film. C'est une superbe aventure néanmoins difficile par moments puisque c'était un film assez long retraçant 40 ans d'histoire de France des années 70 à nos jours. Il fallait recréer plusieurs époques, et il y avait à peu près 200 figurants ainsi qu'une vingtaine d'acteurs à gérer donc c'était assez chaotique par moments d'autant plus que le film n'avait pas un énorme budget.
D'où est venue l'idée ce film ?
Ce sont des passionnés de cinéma Peter Wilman, Yann Landkocz et moi qui avons eu l'idée de ce film. Nous avions déjà voulu réaliser un film en 2003 mais on s'était littéralement plantés. On y a pensé pour la première fois il y a deux ans à cause de la fermeture successive des vidéoclubs liée au téléchargement illégal. Nous voulions raconter leur histoire avant que tout ceux-ci ne ferment. Avant c'était un lieu d'échange, de contact, et de rencontre pour les passionnés de cinéma. Aujourd'hui, il en est tout autre.
Sur un plan personnel ceci a dû être éprouvant pour vous. A quand la suite mais surtout à quand la sortie finale ?
La suite c'est d'ores et déjà prévue la semaine prochaine. Nous reprenons le tournage à Metz, à Thionville et ses alentours. La fin du tournage est programmé pour décembre. Ensuite, nous avons à peu près 6 mois de montage, ce qui va être dur et long ! (Rires). On aimerait être prêt pour Cannes pour présenter et pourquoi vendre le film. La sortie finale serait soit fin 2012, soit début 2013. D'autres cinéma sont aussi intéressés pour le film tel que le Palace et le Kinépolis de Metz. On aurait aussi l'occasion de faire une avant-première à Paris au Cinéma Le Desperado.
Une douce folie
Les acteurs du film sur la Place du Forum à Metz
Crédit Photo : Utopies Production
La majeure partie du film a donc été tournée, auriez-vous un mot pour décrire cette aventure ?
Alors, un mot non ! (rires) C'était une aventure assez intense. Tout le monde a apprécié et a trouvé qu'il y avait une bonne ambiance. Notre directeur de production avait utilisé une expression : «une douce folie». Puisque tous les jours, il y avait quelque chose d'autre à régler. Mais je dirais que c'était une aventure humaine car il y avait des personnes d'âges et de style différents qui s'entendaient parfaitement et malgré la fatigue qui s'accumulait, tout le monde gardait le moral. C'était vraiment exceptionnel.
Avez-vous des mauvais souvenirs ?
Mis à part de la fatigue, je n'ai eu aucun mauvais souvenirs. C'est assez surprenant d'ailleurs ! (Rires). Personne ne m'a déçu et j'ai d'ailleurs été très surpris de l'engagement de tout le monde. Que ce soit, le réalisateur, les acteurs ou encore les figurants, tous ont fait un superbe boulot ! Après au niveau des soucis techniques, il faut savoir que l'on tourne sur APM, donc des appareils photos numériques. Ceci apporte donc énormément de contraintes techniques. Mais il y a eu aussi des contraintes au niveau du budget. Nous n'avons pas obtenu un budget classique puisqu'il n'était que d'environ 900 000 euros ce qui est peu en vue de l'ampleur du film. Il aurait fallu un budget 3 à 4 fois plus conséquent pour ce type de film mais il respecte néanmoins son ampleur.