Affaire Corentin: l'hôpital confirme l'implication de trois médecins
La clinique Claude-Bernard de Metz (Moselle) où s’est déroulée l’opération mortelle du jeune Corentin a confirmé, dans un communiqué, l’implication de trois chirurgiens. La direction s’est refusé à préciser le degré d’implication de chacun d’entre eux.
«Les 450 salariés et 110 médecins de l’hôpital-clinique, qui prennent en charge plus de 60.000 patients chaque année sont profondément affectés par le drame qui a touché Corentin et sa famille» a affirmé la direction de la clinique privée Claude Bernard de Metz, mise en cause depuis presque deux semaines dans la mort d’un enfant pris en charge pour une opération de l’appendice qui a viré au drame. «Les enquêtes en cours doivent rapidement faire toute la lumière» sur l’affaire, selon le dernier communiqué de l’établissement.
La direction de l’hôpital a confirmé, suite aux révélations du Républicain Lorrain, que trois médecins étaient présents lors de l’opération de Corentin. «Ces aux enquêtes en cours de déterminer les degrés de responsabilité» se contente de commenter un porte-parole de l’établissement hospitalier. Selon nos informations, l’enquête interne diligentée par l’hôpital et terminée et ses conclusions ont été rendues à l’Agence Régionale de Santé (ARS). L’ARS a elle aussi ouvert une enquête médico-administrative et devra rendre ses conclusions trois semaines après le drame (survenu le 2 novembre, ndlr) à la justice. Le parquet de Metz avait ouvert une information judiciaire contre X pour homicide involontaire.
Un scénario noir au bloc opératoire
Selon le quotidien, le premier chirurgien qui parle «d’accident» a sectionné l’aorte Ainsi, ce premier chirurgien, qui pratique par cœlioscopie l’opération de l’appendicite aurait touché l’aorte abdominale, provoquant une première hémorragie.
Face à cette première hémorragie, il lui a été impossible de juguler les importantes pertes de sang. C’est alors, selon le quotidien, qu’un second chirurgien de l’hôpital Claude Bernard spécialiste de la chirurgie vasculaire est appelé. Lui non plus n’arrive pas à faire face à l’urgence. Durant cette phase de l’opération, une partie du foie serait lésé, et en particulier l’artère hépatique, écrit le journal ce mercredi.
Un troisième chirurgien est appelé en renfort alors que les complications continuent à s’accumuler. Dans le même temps, Corentin est perfusé. L’hôpital a assuré que le sang ne manquait pas et que tout a été fait dans les règles de l’art. Vers 17h30 les parents sont informés des complications avant que la décision ne soit prise d’emmener l’enfant à Nancy par ambulance. Le garçon se trouve alors dans un état critique. Il décédera dimanche 2 novembre peu avant 18h à Nancy.
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