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Départementales : vers un "21 avril bis" pour la gauche en Lorraine

Metz - 20/03/2015 12h03 - mis à jour le 21/03/2015 21h05
LORACTU.fr La Rédaction
Départementales : vers un "21 avril bis" pour la gauche en Lorraine
Politique
(Lorraine) - Vendredi, 20 mars 2015, à quelques jours du premier tour des élections départementales, la gauche pourrait vivre un nouveau 21 avril "bis". PHOTO : ILLUSTRATION/ LORACTU.fr

A moins de trois jours du premier tour, les derniers sondages publiés donnent toujours le FN en tête plaçant le parti de Marine Le Pen au coude-à-coude avec la droite et le centre. Le PS quant à lui devrait vivre un nouveau 21 avril. En Lorraine, tous les départements peuvent basculer à droite fin mars.

Deux derniers sondages publiés jeudi donnent le Front national et l'UMP-UDI au coude-à-coude en tête des intentions de vote au 1er tour des départementales dimanche, à hauteur de 28-29% pour le FN et 27-29% pour l'UMP-UDI, loin devant le PS et ses alliés, crédités de 20-22% des suffrages. En Lorraine, les départements de la Moselle, de la Meuse, des Vosges devraient rester entre les mains de la droite et du centre. Seule incertitude en Meurthe-et-Moselle où le suspense est total. Le PS et ses alliés dirigent le département depuis 1998.

L’UMP-UDI au coude-à-coude avec le FN

Un nouveau 21 avril ? Dans de nombreux cantons dimanche soir, le PS et la gauche devrait être éliminée dès le premier tour à en croire les enquête d’opinion. Avec une abstention qui s’annonce forte – en moyenne autour de 47% de participation seulement – et un cap de 12,5% des suffrages au premier tour pour se maintenir au second, le PS, les Verts ou encore l’extrême gauche vont perdre des centaines d’élus dès dimanche. Pour accéder au second tour à 12,5% des suffrages exprimés, les candidats doivent faire au moins entre 25 et 30% au premier tour. La gauche risque donc d’être éliminée du jeu électoral, créant des duels FN-UMP-UDI au second tour dans de nombreux cantons.

Après des municipales ratées, des européennes traumatisantes et des sénatoriales à oublier, les départementales s’annoncent très incertaines pour le PS et ses alliés (ou ex-alliés) notamment Europe Ecologie Les Verts ou le Parti de Gauche/ Front de Gauche. Les régionales de décembre devraient ensuite être le coup de massue final pour la gauche locale donnée perdante dans un contexte de réorganisation territoriale. On sera alors à un an de la présidentielle de 2017. Une présidentielle où le candidat de gauche devra composer avec des territoires où elle aura perdu son lustre d’antan.

La gauche risque l’élimination dès le premier tour

La Moselle, les Vosges et la Meuse déjà détenus par la droite n’ont aucune chance de basculer à gauche. Mais dans ces départements, le PS possède des sièges dans l’opposition. Des sièges qui pourraient finir entre les mains du Front national ou de la droite et du centre. En Moselle, avec 18 conseillers généraux sortants, la gauche pourrait en perdre plus de la moitié. Les visites du Premier secrétaire national du PS, du ministre de l’Intérieur ou encore du porte-parole du gouvernement n’y feront pas grand-chose. D’ailleurs, en Moselle, le parti a peiné à trouver des courageux pour porter les couleurs de la majorité gouvernementale. Dans le même temps le FN a annoncé à renfort de communication sa présence dans «100% des cantons de Lorraine». Dans certains cantons, des figures du PS préfèrent s’afficher sans étiquette. Bertrand Mertz, ex-maire de Thionville, battu aux municipales par la droite part au combat sans le logo du parti de la rue de Solferino. Pas de trace de la rose sur ses tracts, affiches, site internet de campagne ou sur sa vitrine de sa permanence thionvilloise.

A Metz, le maire de la ville est menacé par le FN qui avait déjà fait trembler en 2011 les murs de son bureau de l’hôtel de ville en atteignant au second tour le score record de 45%. A Hayange et dans les environs de Florange, de Gandrange, d’Amnéville, de Rombas, de Forbach, de Stiring-Wendel, de Sarrebourg, de Sarreguemines….le PS marche sur du verre. Le FN n’y est plus illégitime. L’UMP et l’UDI apparaissent comme des «clones» ou des «alliés» de la gauche. Le slogan «UMPS» inventé par Marine Le Pen est dans les bouches de tous les candidats FN aux départementales. La gauche en sera la première victime. «On a même pas besoin d’une visite de Marine ici» assurent des candidats frontistes malgré une visite très médiatisée de Marine Le Pen à Metz. «La marque est devenue tellement puissante, le nom FN nous fait gagner des électeurs !». La numéro 2 de l’UMP, NKM n’a pas fait des vagues lors de son déplacement à Woippy deux jours plus tard.

Dans les Vosges et la Meuse, le PS pourrait disparaitre du Conseil général

Si en Moselle, la gauche devrait perdre la moitié de ses conseillers généraux, le département des Vosges n’est pas en reste. Détenu par l’UMP et son incontournable président sortant Christian Poncelet, la gauche d’opposition est aussi menacée. Pire, elle est menacée de disparition. Avec 10 élus sur 31, l’opposition PS-PG ne possède qu’une seule ville, Gérardmer. Toutes les autres villes du département sont gérées par la droite et le centre. La menace FN vient compliquer la tache de la gauche. Comme dans tous les départements lorrains, le front sera présent dans tous les cantons vosgiens. Les secteurs ruraux ou montagneux de Vittel-Contrexéville, Remiremont ou encore La Bresse seront favorables au FN. Dans les Vosges, la disparition du PS départemental n’est pas un scénario farfelu.

Dans la Meuse, le PS pourrait aussi perdre la moitié de ses conseillers généraux comme en Moselle. Sur 12 sièges que comptent le PS et le Parti Communiste (et un Divers Gauche, NDLR), au moins la moitié pourraient revenir à la majorité UDI qui conservera le Conseil général ou au FN, présent là aussi dans tous les cantons de ce département très rural. Le maire de Verdun part favori mais il est bien seul. Thibaut Villemin, premier vice-président PS de la Région est candidat sur le canton de Saint-Mihiel. Ce proche de Masseret qui dirige le groupe de la majorité régionale serait affaiblit dans le paysage politique local en cas de défaite.

Suspense total en Meurthe-et-Moselle

La Meurthe-et-Moselle reste le dernier espoir de la gauche régionale. Seul département dirigé par le PS en Lorraine, Mathieu Klein pourrait conserver la tête de ce département aux terres socialistes et communistes. Mais la bataille s’annonce très ouverte avec une droite unie (UMP-UDI) et un Front national pouvant accéder à 19 seconds tours sur 23. Du jamais vu. Le FN va-t-il gêner la gauche ou la droite ? Réponse dès le premier tour prévu le 22 mars prochain. 

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1 Commentaire

Urgo
Victor U. - il y a 1 mois
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Il n'y a pas de raison que ça s'arrête. La débâcle électorale est en marche ! Mais si c'est pour remettre en selle la Droite, dont le bilan politique n'est guère plus encourageant, c'est vraiment désolant. Dans ce cas, autant rester chez soi ou aller à la pêche. La classe politique dans son ensemble n'a plus rien à offrir au citoyen, car dans le contexte de mondialisation où nous sommes, elle n'a pas les moyens, ni les outils pour redonner du tonus aux français. Répondre
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