Ce que l’on sait de l’homme qui a enlevé et séquestré la petite Berenyss

L’enquête sur l’enlèvement et la séquestration de la petite Berenyss enlevée jeudi dernier dans son village de Meurthe-et-Moselle puis relâchée dans les Ardennes le même jour a rebondit ce mardi. Le ravisseur présumé a été interpellé dans la Meuse ce matin.
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Un agriculteur de 48 ans déjà connu par la police
Le suspect, un agriculteur proche de la cinquantaine, a été interpellé mardi à l'aube à son domicile de Montzéville, près de Verdun par le GIGN, a déclaré le procureur de Briey, Yves Le Clair. Le GIGN est intervenu car le suspect avait des antécédents de violences avec armes, mais son interpellation "s'est très bien passée", a précisé M. Le Clair.
L’homme est passionné de chasse et a d’ailleurs déjà été condamné en 2000 pour entraves à la réglementation. Marié mais séparé, il vit seul dans une petite ferme isolée d’un village de 160 habitants à l’ouest de Verdun, dans la Meuse. Il a plusieurs enfants, le procureur n’ayant pas précisé leur âge.
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Visé par une plainte pour trois agressions sexuelles présumées
L'homme venait de subir un prélèvement d'ADN "à l'occasion d'une très récente plainte en cours d'enquête pour des faits d'agression sexuelle sur des membres de sa famille", a précisé Yves Le Clair. Les plaignantes de cette première affaire - qu'il nie également - sont ses deux nièces et une troisième proche, de la même tranche d'âge que Berenyss, a souligné Yves Le Clair.
La police va d'ailleurs relancer des investigations sur des faits divers et des tentatives récentes d'enlèvement pour voir s'ils coïncident avec le profil du suspect. Tous les éléments décrits par la victime "ont été retrouvés sur les lieux", qui ont été perquisitionnés, a également indiqué le procureur. Des "mesures conservatoires" ont été prises pour tenter, éventuellement, d'établir un lien avec d'autres affaires de disparition dans le secteur a précisé le procureur.
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Il s’est fait passer pour un vendeur de bonbons
L’agriculteur n’était pourtant pas connu pour être «un prédateur sexuel» ou «pédophile» selon les enquêteurs. Mais la récente plainte de trois proches et le comportement du suspect dans cette affaire montre son intérêt pour les jeunes filles. «Il a utilisé un paquet de bonbon pour enlever Berenyss, il a fait preuve de bienveillance pour faire monter l’enfant dans son véhicule. Une fois qu’elle y est montée, il lui a dit qu’il était marchand de bonbons» selon un gendarme. Ce véhicule a été retrouvé à son domicile et sera expertisé au laboratoire central de la gendarmerie nationale.
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Il reste muet et devrait être placé en détention provisoire
Il «ne collabore pas avec les enquêteurs» puisqu’il nie les faits reprochés, selon le procureur qui va demander son placement en détention provisoire à l’issue de son audition. Il va être préalablement mis en examen pour «enlèvement et séquestration avec libération sous 7 jours» et «agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans». «A l'issue de sa garde à vue, il sera déféré et présenté à un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire qui va être ouverte des chefs d'enlèvement et séquestration avec libération avant le septième jour et d'agression sexuelle sur mineure», a ajouté le procureur.
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La fillette a probablement échappé à un viol
"Si la victime n'a pas subi des violences au sens commun du terme, le comportement du mis en cause lorsqu'il l'a retenue peut recevoir cette qualification d'agression sexuelle, c'est-à-dire d'actes contraires à la pudeur de la victime mettant directement en cause son corps", a poursuivi le magistrat.
L’enfant n’aurait pas été entravée durant son enlèvement, ni agressée sexuellement et a probablement échappé à un viol. Toutefois, son ADN a bien été retrouvé sur les sous-vêtements de l’enfant, occasionnant son identification formelle par les enquêteurs.
(Avec AFP)
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