85% des Français jugent primordial de commémorer les grands événements passés
Les Français sont largement favorables à commémorer les grands événements du passés, selon un sondage alors que Verdun (Meuse) fête le centenaire de sa bataille. François Hollande et Angela Merkel seront d'ailleurs sur place au printemps prochain pour une grande cérémonie.
Plus de 8 Français sur 10 jugent primordiale la commémoration des grands événements passés, mais ils sont près d'un sur deux à trouver que l'on commémore trop, selon un sondage IFOP pour l'Observatoire B2V des mémoires paru mardi. 85% des personnes interrogées jugent qu'il est "primordial de commémorer de grands évènements passés pour en transmettre le souvenir aux jeunes générations".
De même, 88% des sondés se disent "plutôt d'accord" avec l'affirmation selon laquelle "l'entretien de la mémoire collective permet de mieux comprendre le présent et d'en tirer des enseignements pour l'avenir". Si l'on regarde les opinions politiques, 77% des personnes interrogées déclarant avoir voté pour Marine le Pen au 1er tour de l'élection présidentielle de 2012 se disent plutôt d'accord. Une proportion qui monte à 95% pour les électeurs de François Hollande.
Un Français sur deux estime qu'on commémore trop
Les questions, posées deux ans après les commémorations du 70ième anniversaire du débarquement de Normandie et du centenaire de la Grande Guerre, et à quelques semaines du centenaire de la bataille de Verdun, ne font pas de référence précise à certains événements. "Dans les deux cas on trouve la trace de ce fameux +devoir de mémoire+, cette formule ressassée par les politiques et les médias", souligne Denis Peschanski, chercheur au CNRS, dans une note accompagnant le sondage.
Mais, ajoute le chercheur, il y a comme une "déconnexion qui s'opère" lorsque les questions portent sur la réalité de ces commémorations. En effet, 49% des sondés estiment qu'"en France, on commémore trop les événements passés, au lieu de s'occuper du présent et de préparer l'avenir".
Enfin, chiffre également notable, 41% des sondés sont "plutôt d'accord" avec l'idée qu'"il ne faut garder dans la mémoire collective que les événements positifs, porteurs des valeurs d'héroïsme et de liberté". Le chiffre monte à 46% si l'on isole les réponses données par des hommes.
Sondage effectué en ligne entre le 11 et le 14 janvier 2016 auprès d'un échantillon de 1.003 personnes.
(Avec AFP)
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