Des pompiers "trop gros" réintroduits dans une caserne de Moselle
Deux pompiers volontaires de Moselle ne pouvaient plus intervenir sur le terrain en raison de leur surpoids. Une nouvelle qui a mis le feu dans la caserne de Porcelette où des collègues menaçaient de démissionner par solidarité. Finalement, ils ont obtenu gain de cause.
Deux sapeurs-pompiers volontaires sur les 13 que comptent la caserne locale ne pouvaient plus intervenir sur le terrain en raison de quelques kilos en trop. Après leur visite médicale survenue en mars 2015, les deux volontaires se sont vu signifier leur suspension. Leur mission était rattachée aux fonctions administratives de la caserne. Une mise à l’écart à cause de leur surpoids qui ne passait pas dans la caserne et dans la commune.
Plusieurs collègues ont menacé de démissionner en solidarité avec les deux hommes mis à l’écart. Cette visite médicale annuelle permet à un médecin sapeur-pompier d’évaluer le niveau d’aptitude des volontaires qui interviennent sur le terrain. Un examen qui s’applique aussi pour les sapeurs-pompiers professionnels.
Affectés aux taches administratives
Les élus locaux ont pris à bras le corps le dossier affichant leur solidarité avec les deux sapeurs-pompiers volontaires. André Wojciechowski, conseiller départemental (Les Républicains) du secteur s’est aussi ému de cette décision. «Jusqu’à présent, leur corpulence n’a jamais posé de souci. Et voilà qu’après des années de service, on vient les embêter avec ça» regrette de son côté le chef de corps des sapeurs-pompiers.
Le responsable des pompiers de Saint-Avold dont dépend la petite caserne assure que seul l’avis du médecin pompier peut être pris en compte. Une nouvelle visite médicale annuelle qui se déroulera en mars prochain pourrait permettre aux deux volontaires de reprendre leurs missions sur le terrain. Mais seulement si leur poids correspond aux règles fixées par la hiérarchie.
Une nouvelle visite médicale – exceptionnelle – un mois avant l’officielle de mars prochain a finalement permis aux deux pompiers volontaire de réintégrer la caserne pour des interventions sur le terrain. Une décision liée à l’avis d’un médecin différent de la visite médicale précédente. Un choix de réintégration qui a apaisé les tensions à la caserne de Porcelette qui avait crié à la discrimination physique de deux pompiers volontaires alors que la région manque déjà d’effectifs.
Les deux pompiers volontaires devront tout de même perdre quelques kilos et passer la prochaine visite médicale de mars 2016.
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