L'homme qui avait déposé des revues porno devant une salle de prière condamné
Un quinquagénaire qui avait déposé des revues pornographiques devant une salle de prière musulmane à Bitche (Moselle) a été condamné jeudi à 500 euros d'amende pour des dégradations, dans l'attente d'un jugement ultérieur pour provocation à la haine raciale, a-t-on appris auprès du parquet de Sarreguemines.
L'homme a été condamné pour avoir cassé une caméra de vidéosurveillance et volé 5 paires de chaussures à une famille turque lorsqu'il est venu, dans la nuit de samedi à dimanche, déposer des revues pornographiques devant la salle de prière de l'association franco-turque de la ville.
Il comparaîtra à nouveau le 18 mars pour provocation publique à la haine raciale, ce délit ne pouvant être jugé dans le cadre d'une comparution immédiate, a-t-on ajouté de même source.
Cet homme, un "personnel civil de la défense" selon le parquet, avait déjà déposé des photos pornographiques devant la salle de prière en octobre, ont découvert les gendarmes. Dès lundi, l'association avait déposé plainte auprès de la gendarmerie de Sarreguemines, qui avait indiqué souhaiter résoudre cette affaire au plus vite, afin d'éviter des tensions.
Des evues pornographiques avaient été déposées durant le week-end devant la salle de prière musulmane de Bitche, où des actes similaires avaient eu lieu en septembre 2015, a-t-on appris lundi auprès de la gendarmerie.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un individu est venu déposer plusieurs revues devant la salle de prière de l'association franco-turque de la ville, certaines comprenant des annotations à caractère pornographique peu cohérentes, a-t-on ajouté.
Déjà des faits en septembre 2015
L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, est militaire en poste au camp militaire de Bitche qui accueille le 16e Bataillon de Chasseurs.
L'association a déposé plainte lundi en début d'après-midi. Il n'y a eu ni intrusion ni tentative d'intrusion, mais une caméra a été légèrement endommagée, selon la gendarmerie, qui prend l'affaire au sérieux et souhaitait conclure son enquête au plus vite pour éviter les tensions.
L’enquête a été très rapidement résolue, selon nos informations, après l’interpellation lundi d’un suspect qui a reconnu les faits lors de sa garde-à-vue.
(Avec AFP)
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