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Affaire Bérényss : ce que l'on sait de l'enlèvement de la fillette retrouvée vivante

Nancy - 24/04/2015 10h23 - mis à jour le 24/04/2015 11h05
LORACTU.fr La Rédaction
Affaire Bérényss : ce que l'on sait de l'enlèvement de la fillette retrouvée vivante
Faits Divers
PHOTO : POLICE JUDICIAIRE/ MINISTERE DE LA JUSTICE/ LORACTU.fr

Berenyss, 7 ans, enlevée jeudi dans un petit village de Meurthe-et-Moselle, a été retrouvée saine et sauve dans les Ardennes au bout de huit heures, après le déclenchement d'une "alerte enlèvement" et le déploiement d'un important dispositif de recherches.

La fillette a été "déposée" devant une maison à Grandpré dans les Ardennes françaises, a annoncé Pascal Niggemann, commandant de la compagnie de Briey. Berenyss a pu parler avec ses parents au téléphone, et ces derniers devraient pouvoir la récupérer dans la nuit, a-t-il ajouté.

"On avait bien affaire à un enlèvement", a confirmé le procureur de Briey, Yves Le Clair lors d'une conférence de presse nocturne à Sancy, le petit village de 350 habitants où la fillette avait disparu vers 15H00. Selon le procureur, la fillette a raconté n'avoir "pas été victime de violences, ni physiques, ni sexuelles."

Enlevée en plein jour sur une place du village 

Elle a été déposée à 23H00 devant une maison de Grandpré, un petit village rural de 450 habitants situé à deux heures de voitures du lieu de l'enlèvement, à environ 80 kilomètres à l'est de Reims. Elle a frappé à la porte, et la résidente, médecin de profession, lui a ouvert.

"Suite à la diffusion de l'alerte enlèvement, la médecin a tout de suite compris de quoi il s'agissait", a précisé le procureur, estimant que c'était "peut-être" le déploiement du dispositif de gendarmerie qui avait conduit l'auteur de l'enlèvement à libérer sa victime. "Le dispositif +Alerte enlèvement+ a été levé, mais les recherches se poursuivent, pour interpeller l'auteur", a-t-il ajouté.

Les autorités avaient déclenché cette procédure après la disparition de la fillette, qui avait échappé à l'attention de sa mère alors qu'elle faisait du vélo à une centaine de mètres à peine du domicile familial.

"Un fourgon blanc conduit par un homme d'une quarantaine d'années a été vu sur les lieux", avait précisé la gendarmerie sur la base du témoignage de la mère, qui avait rapidement retrouvé le vélo abandonné de sa fille dans une rue voisine. Le conducteur d'une Kangoo blanche était activement recherché "parce que c'est à minima un témoin", dans cette affaire, avait précisé M. Le Clair.

La mère de famille recevait des appels malveillants 

La fillette avait été recherchée dans une large zone autour du village et l'alerte avait également été transmise à la Belgique, au Luxembourg et à l'Allemagne, dont les frontières sont proches.

Le dispositif de recherches était monté en puissance tout au long de la journée, mobilisant jusqu'à une centaine de militaires, dont 30 gendarmes mobiles. Un hélicoptère et deux équipes cynophiles ont également participé aux recherches. Un gendarme participant à ces recherches est mort, victime d'un accident de moto en se rendant sur les lieux, a annoncé jeudi le ministère de l'Intérieur.

Des habitants avaient également proposé de mener des battues, mais les autorités leur avait demandé de rentrer chez eux pour permettre à un hélicoptère de survoler la zone avec une caméra thermique. "Il y a un mouvement de solidarité populaire qui fait chaud au cœur" dans le village, avait souligné devant la presse son maire, Daniel Matergia. De nombreux véhicules ont été contrôlés dans la zone de la disparition, sans succès.

L'enfant est la deuxième d'une fratrie de trois --un grand-frère de 14 ans et un petit frère de 5 ans--, et sa famille est présentée comme "sans problèmes" par le procureur. Le père travaille dans l'industrie au Luxembourg voisin, et son épouse travaille à la mairie, où elle s'occupe des animations, notamment avec les enfants du village.

Le plan Alerte Enlèvement est un dispositif d'alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé. Adopté en 2006 en France, il est largement inspiré du plan "Amber Alert", créé au Texas en 1996, après l'enlèvement et l'assassinat d'une fillette. Il vise à diffuser rapidement une alerte via une cinquantaine de canaux de diffusion (radio, télévision, sites internet, panneaux de gare et d'autoroutes, panneaux d'affichage urbain, réseaux de la SNCF ou de la RATP) pour mobiliser la population dans la recherche d'un enfant enlevé et de son ravisseur.

La chasse à l’homme se poursuit dans l’est de la France 

 Des militaires déployés dans le village jeudi, à la recherche de la fillette. PHOTO : Lodoïs Gravel (France 3 Lorraine)

Les recherches se poursuivaient vendredi matin en Lorraine et dans les régions avoisinantes pour retrouver l'auteur de l'enlèvement de la petite Berenyss, 7 ans, retrouvée saine et sauve dans les Ardennes françaises jeudi soir.

"Les recherches se poursuivent toujours" avec notamment un hélicoptère de la section aérienne de gendarmerie de Metz, a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Jean-Luc Gamel, officier communication à la région de gendarmerie Lorraine.

Il s'agit toujours pour les gendarmes, dont l'enquête est pilotée par la section de recherches de Nancy, de retrouver une Kangoo blanche conduite par un homme d'une quarantaine d'années, qui a été vue sur les lieux de l'enlèvement de Berenyss dans son village de Sancy (Meurthe-et-Moselle), jeudi aux alentours de 15H00, a rappelé l'officier. Cet homme est "a minima un témoin" dans cette affaire, avait estimé le procureur de la République de Briey, Yves Le Clair.

"Une petite voix a frappé à ma porte", raconte la femme médecin 

La femme médecin de Grandpré (Ardennes) chez laquelle a été retrouvée la petite Berenyss, 7 ans, enlevée jeudi en Meurthe-et-Moselle, a raconté à l'AFP vendredi que l'enfant avait frappé à sa porte en disant d'une petite voix "C'est Berenyss". "Les lumières du village s'éteignent à 23 heures, alors que je prenais une tisane avant d'aller dormir, on a frappé à ma porte et une petite voix ma dit +C'est Berenyss+", a déclaré Marie-Alix Lambert, médecin à Grandpré.

"Je suis rentrée du travail à 20H45 et je n'étais pas au courant de l'alerte enlèvement. La petite fille m'a expliqué qu'un monsieur l'avait déposée à côté de ma maison et elle m'a dit qu'il fallait appeler sa maman", a-t-elle poursuivi.

"Au téléphone, j'ai senti les parents effondrés mais évidemment soulagés de m'entendre et d'entendre leur fille. Après, les gendarmes sont venus faire toute la procédure et sont repartis avec la fillette", a expliqué Mme Lambert.

Selon la médecin, la fillette est "très costaude avec la tête sur les épaules", elle ne semblait pas "affolée" ni désorientée. "Elle a commencé à se rendre compte en parlant avec ses parents et aux gendarmes qu'elle avait été enlevée", a précisé Marie-Alix Lambert.

(Avec AFP)

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