Nancy : le président d’un club de foot menace de mort les gens du voyage

Faits Divers

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Le patron du club de foot de Chavigny (Meurthe-et-Moselle) a dû présenter ses excuses après avoir vivement insulté des gens du voyage. L’homme a également menacé, sur la page Facebook de son club, de tuer les gens du voyage qui occupaient illégalement la pelouse du terrain de football du village. «Il est tellement sec (le terrain, NDLR) qu’il suffit de mettre le feu et hop tout le monde brûle (caravanes, voitures, femmes, enfants…)» écrivait M. Dufrasne sur le réseau social. Le président du club a également assuré qu’il fallait «y aller au lance flammes» pour déloger ces gens du voyage».

Dans un communiqué, le président du club a finalement préféré s’excuser. « Ces propos ont été proférés suite à une grande exaspération, à un désarroi, et nous les regrettons vivement. Après plusieurs semaines d’occupation du terrain de football, nos paroles ont dépassé nos pensées. Nos propos inadmissibles n’auraient en effet jamais dû être dit. En ne voyant pas d’issue, notre colère a été démesurée et nous le regrettons fortement» peut-on lire dans ce communiqué. « En aucun cas ces mots n’ont été suivis de faits, nous sommes ni violents, ni racistes, ni xénophobes, simplement des sportifs privés de leur terrain et de leur sport favori» a-t-il estimé. Dans ses explications, il a assuré «présenter de façon publique toutes nos excuses à l’ensemble des représentants et familles de la communauté des gens du voyage».

Démission et plainte déposée par le maire

Le président du club a également présenté sa démission. Le maire de la commune qui a été mis au courant de ces menaces de mort a déposé une plainte à l’encontre du président de l’AS Chavigny mais aussi de son secrétaire. Le parquet de Nancy a engagé des poursuites à l’encontre des deux suspects. Le président du club sera poursuivi pour «incitation à la violence et à la haine raciale» tandis que le secrétaire est mis en cause pour «injures publiques» après avoir insulté des élus. Une audience au Tribunal correctionnel de Nancy en décembre prochain.

Les gens du voyage avaient occupé à trois reprises la pelouse du stade m unicipale  déclenchant la colère des joueurs et de la direction du petit club local.