Etat d’urgence: perquisition à Vandœuvre-lès-Nancy, une mère de famille interpellée
Une nouvelle perquisition administrative a été menée dans la nuit de mercredi à jeudi à Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour la seconde fois en quelques jours. L’état d’urgence permet au préfet de décider de mener des perquisitions sans l’aval de l’autorité judiciaire.
Une mère de famille a été interpellée dans la nuit de mercredi à jeudi à Vandoeuvre-lès-Nancy, dans la banlieue de Nancy, à l’issue d’une perquisition administrative menée dans le cadre de l’état d’urgence. Les autorités n’ont pas précisé le contexte de cette perquisition, si la personne interpellée a un lien ou non à l’islam radical ou au banditisme. «L’état d’urgence permet de cibler des personnes liées à l’islam radical, au terrorisme mais aussi au banditisme ou au trafic de stupéfiants, à la détention d’armes…» précise une source policière.
Cinq téléphones ont été saisis dans cet appartement rue du Portugal dans le quartier du Vélodrome. Aucune arme ou des stupéfiants n’auraient été retrouvé dans ce logement occupé par cette mère de famille, son époux mais aussi un enfant en bas-âge. Une seule interpellation a été menée, de source policière.
Les perquisitions visent aussi les trafiquants de drogue
La première perquisition administrative menée à Vandoeuvre-lès-Nancy il y a dix jours dans le cadre de l’urgence avait débouché sur deux interpellations. Un homme a finalement été condamné à un an de prison ferme pour détention de cannabis et d’une arme à feu (un colt 45). L’un des deux frères condamné n’avait pas de lien avec le terrorisme mais une source policière note que ces perquisitions de l’état d’urgence visent aussi les trafiquants de drogue car «l’argent, les armes, les stupéfiants peuvent servir des projets terroristes».
L’état d’urgence a été prolongé de trois mois et sera en vigueur jusqu’en février prochain. Jeudi soir, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a prévenu que l’état d’urgence pourrait être prolongé d’encore trois mois si nécessaire. La France a par ailleurs demandé une dérogation de la convention européenne des droits de l’Homme, affirmant que le contexte de menace terroriste pouvait engendrer un non respect de certains principes.
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