Après "Charlie", les mosquées ouvrent leurs portes ce week-end en Lorraine
Les mosquées de France sont invitées à ouvrir leurs portes aux publics ce week-end, les deux mosquées de Toul ne suivront pas la démarche par manque de moyens. Ailleurs dans la région, les mosquées ont décidé de s'ouvrir au grand public.
Devant la croissance de l'islamophobie et la mobilisation de la population suite aux attentats de Charlie Hebdo en janvier dernier, le Conseil français du culte musulman encourage sur l'ensemble du pays les mosquées à ouvrir leurs portes au public ce samedi et dimanche. Cet appel à "l'ouverture" tardif ne pourra pas être mis en place par les deux mosquées de Toul.
L'association socio-culturelle des Maghrébins du Toulois, rue de Verdun se retrouve contrainte de ne pas pouvoir ouvrir sa mosquée fautes d'un nombre suffisant de bénévoles pour préparer et accueillir les visiteurs durant les deux jours. Quant à l'association Franco-Turc située face au collège Croix de Metz, elle organise des repas et ne pourra donc pas effectuer la démarche également.
Cependant, l'imam de l'association socio-culturelle des maghrébins du Toulois invite la population à se rendre à la mosquée de Tomblaine dans la banlieue de Nancy qui suivra le mouvement et sera ouverte ce weekend. Par ailleurs les deux mosquées de Toul prévoient de s'ouvrir durant l'année.
Ailleurs dans la région, une volonté de s'ouvrir
Dans la banlieue de Nancy, la mosquée du Haut-du-Lièvre sera ouverte ce week-end durant toute la journée de samedi de 10H à 17H. A Metz-Bellecroix, Farebersviller et Behren-les-Forbac en Moselle, les lieux de culte seront également ouverts à tous ce week-end, un an après les attentats de Charlie qui ont fait exploser les actes d'islamophobie. "L'objectif est de s'ouvrir, de monter que l'islam est une religion moderne, accueillante loin des clichés renvoyés par les extrêmes et parfois pris au pied de la lettre par une partie de l'opinion" assure un responsable du culte musulman en Lorraine qui se réjouit de cette ouverte. "On devrait en faire de même chaque année et pas seulement en période de souvenir d'attentats qui ont aussi touché des musulmans" poursuit-il, notant qu'en novembre à Paris les terroristes "ont tué des catholiques, des juifs, des musulmans sans faire de différence... Le terrorisme ce n'est pas l'islam et l'islam n'est pas le terrorisme. Notre religion est aussi victime de ces actes" conclut-il.
Dans la ville de Behren-lès-Forbach (Moselle), où une forte communauté musulmanne vit, le prêche de ce vendredi 8 janvier s'est déroulé en présence d'une déléguation de pratiquants catholiques. "Nous discutons entre cultes tout au long de l'année. Les attentats de janvier ont relancé un dialogue qui n'était peut-être pas assez régulier" concède un responsable de l'Eglise en Alsace-Moselle. "Au-delà de se parler entre pratiquants, on veut que ce week-end soit un geste d'ouverture vers tous le monde même les non croyants, les journalistes, les élus..." assure un fidèle de la mosquée de Nancy, en Meurthe-et-Moselle.
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