La Meurthe-et-Moselle autorise les tirs d’effarouchement contre le loup
Le préfet du département de Meurthe-et-Moselle a autorisé le tir contre le loup dans le secteur rural du sud de Toul où des attaques contre des élevages ont eu lieu. Le loup est soupçonné d’en être à l’origine sans que sa participation ne soit officiellement confirmée.
Le loup refait parler de lui dans le département des Vosges mais aussi en Meurthe-et-Moselle. Le préfet de Meurthe-et-Moselle, a décidé, conformément au plan d'action national loup, de mettre en œuvre une opération d'effarouchement de loups sur les communes de Favières et de Gelaucourt, près de Toul, à proximité immédiate de ce troupeau. Des attaques s’étaient déroulées le 27 janvier, les 19, 20 et 27 février sur ces exploitations.
Ces tirs d'effarouchement, autorisés par arrêté préfectoral en date du 3 mars 2016 jusqu'au 15 avril 2016, seront réalisés par les lieutenants de louveterie missionnés, de jour comme de nuit et dans la mesure où le troupeau demeure dans des conditions où il est exposé à la prédation du loup. La réalisation de ces tirs d'effarouchement devra respecter les règles de sécurité communes à l’exercice de la chasse.
En 2015, deux opérations d’effarouchement ont été mis en œuvre par le préfet pour deux exploitants ayant subi des attaques répétées à Mont- et à Colombey-les-Belles. Aucun loup n'avait été observé lors de ces opérations rappelle la préfecture de Meurthe-et-Moselle. A la demande du préfet, une réunion de travail sera organisée cette semaine dans le Sud Toulois avec les services de l’État compétents, les éleveurs et les élus pour faire le point. Par ailleurs, la cellule de veille du Loup, initialement programmée le 22 mars, se réunira vendredi 11 mars sous la présidence du préfet pour faire le point sur les modalités de mises en œuvre du plan Loup pour 2016 en Meurthe-et-Moselle.
- Une vingtaine de signalements depuis 2014 -
Depuis novembre 2014, sur 24 signalements, 15 constats de prédation ont été expertisés en Meurthe-et-Moselle par les services de l'ONCFS avec une "responsabilité du loup non écartée" ouvrant droit à une indemnisation de l'éleveur, dont au moins 7 au bénéfice du doute.
A noter que le doute bénéficie toujours à l'éleveur: ainsi, en cas de doute, l'avis "loup non exclu" est retenu pour permettre l'indemnisation de l'éleveur, même s'il est possible que l'attaque puisse relever d'un grand chien. Si certaines de ces attaques peuvent être dues à des grands chiens, la présence ponctuelle du loup dans le département est désormais attestée depuis 2015. En cas d'attaque, la direction départementale des territoires propose immédiatement à l'éleveur une mise à disposition de matériel de protection d’urgence.
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