En Meurthe-et-Moselle, une campagne "choc" de l’Eglise pour réunir des dons
L’Eglise catholique en Meurthe-et-Moselle a de nouveau lancé une campagne osée pour appeler aux dons. Le Pardon constitue le cœur du message de cette grande campagne d’affichage. Une manière d’interpeller les fidèles qui désertent de plus en plus les lieux de culte.
La campagne 2016 devrait moins diviser la communauté catholique du département. En 2010, les affiches «Jésus crise… Donnez que diable !» avaient provoqué un vif débat dans le département. Depuis près de 10 ans, le diocèse de Nancy-Toul qui dirige l’Eglise catholique en Meurthe-et-Moselle lance chaque année une grande campagne de communication qui incite aux dons car l’organisation «n’est pas financée ou subventionnée par l’Etat». Contrairement à ses voisins de Moselle, du Bas et du Haut-Rhin qui profitent du régime concordataire, les autres départements doivent se débrouiller pour trouver de l’argent via les fidèles et l’Eglise centralisée.
En 2013, l’Eglise s’était inspirée des textes de Johnny Hallyday. Cette année, l’agence de communication nancéienne en charge de la campagne pioche dans l’actualité. Le pardon, au cœur de ces derniers mois avec les attentats. Après la tuerie de Charlie Hebdo, l’hebdomadaire sort un numéro exceptionnel au titre évocateur +Tout est pardonné+ avec Mahomet en une. Pour justifier le slogan choisi cette année, le diocèse assure que le pardon est présent dans nos vies au quotidien mais aussi dans la Bible.
- "Pardonne et donne" -
«Pardonne et donne» a pour ambition de réunir environ 1 millions d’euros pour boucler le budget annuel du diocèse de Meurthe-et-Moselle. Chaque année, environ 30.000 donateurs, âgés en moyenne de 72 ans, répondent à l'appel de l'église de Meurthe-et-Moselle. Le don moyen est de 130 euros. L’objectif de la campagne est de parler à un public plus jeune qui a tendance à bouder les églises même s’ils sont croyants.
Le denier (le don) permet principalement – à hauteur de 60% - de financer les prêtres et religieux (rémunération, logement et retraite), 34% est consacré à la rémunération des employés non religieux, 4% au x séminaristes et vocations et 2% à la formation. Pour 2016, ces charges sont budgétées à hauteur de 3,4 millions d’euros. Avec 2,4 millions d’euros de collecte l’an dernier dans le département, il manque un million d’euros pour équilibrer le budget.
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