Le coureur cycliste Nacer Bouhanni refoulé d’une bijouterie de luxe à Nancy

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Nacer Bouhanni (FDJ.fr) a remporté la quatrième étape à l'issue d'un sprint marqué par la chute spectaculaire de Zdenek Stybar (OPQS), contraint à l'abandon après être tombé sur le visage à pleine vitesse. PHOTO : DR

«Aller à la bijouterie Valer au centre-ville de Nancy pour acheter une montre et se faire refuser l'accès, c'est fait!», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. Tout commence ce samedi, en fin d'après-midi, vers 18 heures. Nacer Bouhanni se rend dans la bijouterie de luxe située au centre-ville afin d'acheter une nouvelle montre. Lorsque le coureur français se présente devant l le commerce, on lui demande d'enlever sa casquette pour des raisons de sécurité, avant d'entrer. «Une fois dans l'entrée, j'ai voulu voir s'il y avait d'autres montres à l'intérieur. Une vendeuse (la fille du patron, ndlr) m'a répondu sèchement qu'elles étaient toutes en vitrine. D'accord, alors je suis ressorti», a-t-il expliqué au Républicain Lorrain.

Dehors, devant la vitrine, il flashe sur une montre qu’il souhaite acquérir.  «J'ai donc toqué pour pouvoir rentrer et demander des renseignements. Je voulais vraiment l'acquérir. Mais ils n'ont pas voulu m'ouvrir. Ni la vendeuse ni la personne à ses côtés et qui devait être le patron. Pas de problème. Avant de partir, je leur ai conseillé de se renseigner sur qui j'étais. Maintenant, je trouve ça scandaleux, voilà pourquoi j'ai partagé cette histoire sur mon compte Facebook» poursuit-il dans les colonnes du quotidien régional.

- "Je suis le milionnaire de Nancy" -

La direction e la bijouterie s’est défendue de toute discrimination raciale. «Si, effectivement, on lui a demandé, avant d'entrer, de retirer sa casquette, c'est parce que nous avons été cambriolés il y a deux mois. Nous avons des assurances derrière nous qui nous réclament la plus grande prudence. Nous demandons donc à tous nos clients portant un couvre-chef, qu'il s'agisse d'un bonnet, un chapeau ou une casquette, de l'enlever» explique la direction de l’enseigne haut de gamme de la cité ducale où le champion de vélo s’est installé il y a trois mois.

Selon la bijouterie, une fois dehors, Nacer Bouhanni n'aurait pas «sonné» afin de rentrer à nouveau. «Il a donné des grands coups dans la porte. C'est inhabituel. Même nos clients ont été surpris. Nous avons donc décidé de ne pas lui ouvrir. Et c'est à cet instant qu'il a hurlé depuis l'extérieur: +Vous ne savez pas qui je suis! Je suis le millionnaire de Nancy+» s’est étonnée la direction de la bijouterie.

- La bijouterie et la sportif mettent fin à la polémique -

Les deux parties ont tenté d’éteindre l’incendie lundi. «J'espère que vous comprendrez que ce désagrément n'a été motivé que par des contraintes de sécurité. (…) Je conçois que cela ait pu vous irriter mais je vous prie de ne pas en faire une affaire personnelle. Je vous assure de la bonne foi de notre équipe et vous invite à vérifier la qualité de son accueil dans un futur proche» a écrit dans un message la direction de la bijouterie Valer au coureur cycliste qui l’a partagé sur son compte Facebook.

Nacer Bouhanni a accepté les excuses : «Je tiens à vous remercier pour votre message.(…) C'était de l'incompréhension. (…) J'invite sincèrement les amis de mon Facebook ou autres à ne pas porter de jugement à votre égard, ni sur votre professionnalisme ni sur votre personnel et à ne pas vous insulter. Il ne s'agit pas de discrimination ou de racisme mais simplement d'une incompréhension et d'un malentendu» a tempéré le sortif. Bouhanni a toutefois précisé que, selon lui, il n’avait pas jamais donné de grands coups à la porte ni hurlé qu’il était le millionnaire de Nancy.