La Meurthe-et-Moselle va accueillir 90 migrants, les Vosges une vingtaine
La préfecture du département a annoncé vendredi que la Meurthe-et-Moselle allait accueillir moins d’une centaine de migrants dans le cadre du démantèlement de la jungle de Calais. Le Grand-Est doit en accueillir 1 000 à 1 300, selon le ministère de l’Intérieur.
Quatre-vingt-dix migrants vont être accueillis dans le département de Meurthe-et-Moselle «dans les prochains jours» pour y «rester six mois au plus» a annoncé ce vendredi la préfecture. Les migrants proviennent de la Jungle de Calais qui doit être démantelée avant l’hiver comme s’y est engagé François Hollande lors d’un déplacement dans la ville. Le ministère de l’Intérieur quant à lui avait annoncé la répartition dans les régions de France – sauf l’Ile-de-France et la Corse – 1 300 dans le Grand-Est.
Dans le détail, 60 migrants sur communauté de commune de Moselle et Madon, 20 personnes dans le Lunévillois et 10 personnes dans l'agglomération du Grand Nancy. Dans le département des Vosges, le préfet pourrait prochainement annoncer l’arrivée d’une vingtaine de migrants et le préfet de Moselle quant à lui avait déjà confirmé l’arrivée d’une centaine de personnes.
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Dans le Grand-Est, le gouvernement entend intégrer 1 300 migrants en provenance de la jungle de Calais. Le débat s’est aussi emparé des formations politiques, la gauche appelant la président Les Républicains Philippe Richert de prendre sa part.
"La Région Grand Est doit prendre sa part de responsabilité et accompagner l’accueil de réfugiés. Les élus de Gauche rappellent également la nécessité du soutien régional envers les associations qui accompagnent les demandeurs d’asile" a demandé le groupe socialiste du conseil régional dans un communiqué.
- 1 300 migrants attendus dans la région Grand-Est -
M. Richert a assuré jeudi dernier que "ces gens n’ont pas vocation à s’intégrer dans une région comme le Grand-Est mais à rejoindre la Grande-Bretagne. Quel intérêt à les répartir sur le territoire alors qu’ils reviendront à Calais ?» s’interroge le président de l’ARF. «Les accueillir, je veux bien… mais difficile d’imaginer qu’ils ont vocation à s’intégrer dans la région" assurant la répartition régionale des migrants de concept "contre-productif".
Comme partout en France, le Front national dans le Grand-Est par la voix de son chef de file Florian Philippot a également dénoncé cette idée gouvernementale et a prié M. Richert de s’opposer à l’accueil des migrants. La position est partagée dans la région par le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France.
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François Hollande a assuré depuis Calais que cette répartition dans les régions de France n’avait pas vocation à créer des «minis-Calais en France». «Je souhaite que mon pays fasse la démonstration qu'il est capable d'accueillir 9.000 - je ne parle pas d'un million, de 100.000, de 50.000 - 9.000 réfugiés de Calais (...) qui fuient la guerre de la Syrie ou en Irak", a-t-il poursuivi. Le gouvernement a besoin «des maires de toute la France» pour les accueillir, avait fait valoir Manuel Valls.
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