Jungle de Calais: les migrants "sont les bienvenus" en Meurthe-et-Moselle, selon Klein

Nancy - 15/09/2016 11h30
Lu 32 460 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
Jungle de Calais: les migrants "sont les bienvenus" en Meurthe-et-Moselle, selon Klein
Politique
Le président (PS) (au centre) du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Mathieu Klein. (PHOTO: LORACTU.fr)

Le gouvernement qui entend démanteler la jungle de Calais souhaite répartir les 12 000 migrants dans les régions françaises en «concertation avec les élus locaux». Si plusieurs élus de droite s’y opposent, le président PS de la Meurthe-et-Moselle assure que les migrants sont «les bienvenus».

Le président socialiste du département de Meurthe-et-Moselle a assuré mercredi devant des journalistes être ouvert à accueillir des migrants de la «jungle» de Calais qui fuient la guerre. Pour Mathieu Klein, «il est inimaginable de fermer la porte». «Je suis choqué des messages de repli de Christian Estrosi ou de Laurent Wauquiez qui ont dit qu’il n’en voulaient pas… Leurs discours sont lamentables» dit-il, pointant leur absence de compétences dans le dossier. «On ne demandera rien aux présidents de régions. Ce sont les maires et à la marge les départements qui seront sollicités par l’Etat pour l’accueil des migrants (…)» fustige M. Klein.

«La Meurthe-et-Moselle prendra sa part de l’accueil des migrants. Je souhaite une concertation avec le ministre de l’Intérieur, j’espère qu’elle se fera avec les élus locaux» a dit M. Klein, connu pour ses positions d’ouverture quant aux questions d’immigration. Le président du département avait appelé en 2015 à un appel aux familles de Meurthe-et-Moselle pour l’accueil de mineurs étrangers qui ne peuvent plus être accueillis dans des centres dédiés, faute de places.

Selon lui, l’appel a été bien suivi. «Il y a eu plus de 150 familles volontaires puis 90 confirmées. Enfin, une trentaine est en cours d’étude. Une dizaine sont déjà placés dans des familles citoyennes. «Je crois beaucoup dans la mobilisation des habitants sur ces questions. On ne peut pas que se tourner vers les institutions» explique Mathieu Klein. Le département entend d’ailleurs ouvrir prochainement un institut de l’engagement afin de favoriser l’investissement des citoyens pour les causes d’intérêt général.

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Avant fin 2016, les préfets devront avoir trouvé 12.000 places d'hébergement pour les personnes censées être évacuées de la jungle de Calais (Pas-de-Calais) assure Le Figaro du mardi 13 septembre qui a eu accès à un document du ministère de l’Intérieur. "il a été décidé d'écarter dans la répartition les régions Île-de-France, particulièrement tendue sur la question de l'hébergement, et la Corse". Ailleurs la répartition se fera selon un "critère démographique pondéré par les efforts faits par chaque région", demandant par exemple 1.800 places à la région Auvergne-Rhône-Alpes, 1.500 à la Nouvelle Aquitaine.... Mais "la liste devra être remontée sans que soit au préalable recherché l'accord avec des élus locaux", affirme le document. La région Grand-Est quant à elle va accueillir 1 332 migrants, selon ce document.

En ce qui concerne la capacité des centres, elle devra être d'"au moins 100 personnes et 300 maximum", et "les orientations devraient commencer à la mi-octobre", ajoute le quotidien. Cela coïnciderait avec l'ouverture du centre de transit pour migrants prévu à Paris.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, déjà accusé de manque de concertation avec les élus notamment de droite a affirmé que la création de ces camps en région sera réalisée en partenariat avec les collectivités territoriales. 

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5Commentaires

supraph
Raph B. - il y a 1 mois
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Avant de dire de telles absurdités, ce "président" de Meurthe et Moselle a-t-il demandé l'avis de ses élus ? Non ! Répondre
Urgo
Victor U. - il y a 1 mois
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Si c'est pour reconstituer des "min-jungles de Calais", le pari est risqué. Des familles avec enfants, en principe, il n'y a rien à redouter. Mais des individus seuls, au profil douteux, il faut s'en méfier. Car la délinquance existe aussi chez les migrants. Et je ne pense pas que les populations autochtones vont apprécier cet état de fait. Répondre
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