Nancy: il se fait passer pour un anesthésiste pendant 8 ans dans quatre hôpitaux
L'infirmier, dénoncé pour avoir exercé en tant que médecin anesthésiste-réanimateur grâce à un diplôme falsifié, n'en était pas à son premier coup d'essai. Il avait occupé ce même poste pendant huit ans, dans au moins quatre établissements hospitaliers. Personne ne s’en était rendu compte.
Huit ans. Pendant huit ans, cet homme âgé de 43 ans va exercer illégalement la médecine à la maternité régionale de Nancy (Meurthe-et-Moselle) et dans quatre hôpitaux français sans éveiller le moindre soupçon, jusqu’en 2015 où il va faire l’objet d’une dénonciation anonyme. L’infirmier de 43 ans, s’est fait passer pour un anesthésiste-réanimateur de mai 2013 à janvier 2016, à la maternité régionale de Nancy et avait déjà exercé pendant cinq ans dans différents hôpitaux.
L’homme, le Dr C. avait exercé les mêmes fonctions entre 2009 et 2011 dans les centres hospitaliers de Corbeil-Essonnes, Juvisy-sur-Orge et Longjumeau, en Essonne dans la région parisienne. Un parcours sans faute, au cours duquel son nom, s’il ne figure pas au tableau de l’Ordre national des médecins, se trouvait en 2010 dans la liste des praticiens étrangers "ayant satisfait aux épreuves de maîtrise de la langue française", inscrit au Journal officiel (JO), révèle L’Est républicain.
- Une dénonciation anonyme -
Le praticien va falsifier le diplôme algérien d'un ami anesthésiste-réanimateur mais le tribunal correctionnel d’Evry lui interdit définitivement d’exercer la fonction de médecin en décembre 2015, l’homme est déjà en poste depuis deux ans à Nancy. Il va en rester une année supplémentaire, le temps que la plainte anonyme le visant soit étudiée et confirme la piste d’une supercherie montée de toute pièce par ce faux médecin. Placé en garde-à-vue à Nancy en février 2016, le Dr C s’est bien vu notifier des poursuites pénales.
La photocopie de son diplôme a été scrutée attentivement par le centre national de la police technique et scientifique (PTS) et les enquêteurs ont pu conclure à un faux tout en croisant des informations en provenance des autorités algériennes. Le Dr C n’a jamais été diplômé en Algérie. L’homme sera jugé en mars 2017 par le tribunal correctionnel pour "usage de faux" et "exercice illégal de la profession de médecin". Aujourd’hui, il n’exerce plus.
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