Un attentat simulé dans un lycée de Meurthe-et-Moselle pour préparer élèves et secours
Un exercice s’est déroulé dans un lycée de Pompey (Meurthe-et-Moselle) simulant une attaque terroriste, a indiqué la préfecture du département. Les élèves et le personnel ont été préparés à une possible intrusion d’hommes armés organisant une prise d’otage.
Les images publiées par la préfecture du département sur les réseaux sociaux sont saisissantes. Devant les grilles du lycée, à l’intérieur au fil des couloirs ou sur les espaces en marge de l’établissement scolaire, on voit à quoi pourrait ressembler l’assaut donné dans un lycée par les unités spécialisées en cas d’attentat ou de prise d’otage. Au lycée Bertrand Schwartz de Pompey s'est déroulé ce mardi un exercice "attentat-intrusion".
Cet exercice, organisé par Philippe Mahé, préfet de Meurthe-et-Moselle, et le directeur des services de l'éducation nationale avec la gendarmerie, le service départemental d'incendie et de secours et le procureur de la République de Nancy, et dont le scénario prévoyait l'intrusion dans le lycée de deux individus armés qui se sont retranchés dans une salle de classe avec des otages, poursuivait trois objectifs principaux.
La mise en œuvre du plan particulier de mise en sûreté face au risques majeurs de l’établissement scolaire, un premier test d’intervention coordonnée entre la gendarmerie et les sapeurs-pompiers sur une problématique attentat, et l'utilisation du dispositif SINUS, qui permet l'identification, le dénombrement et le suivi des victimes.
Pendant l'été, une circulaire datée du 29 juillet adressée aux préfets et aux recteurs énumérait plusieurs dispositions, qui s'ajoutaient à de précédents textes publiés après les attentats du 13 novembre.
- L'école, cible possible de l'Etat islamique -
(PHOTO: PREFECTURE DE MEURTHE-ET-MOSELLE)
Dans cette circulaire, les ministres de l'Education et de l'Intérieur qualifient de "priorité absolue" la sécurité des écoles et des établissements scolaires. "Les récents attentats et le contexte de menace terroriste imposent une vigilance renforcée et nécessitent d'assurer sur l'ensemble du territoire la mise en œuvre effective des mesures particulières de sécurité", ajoutent-ils.
Les enseignants font partie des nombreuses cibles citées par le groupe Etat islamique (EI). Dans un numéro de novembre 2015, Dar-al-Islam, la revue francophone de propagande de l'EI, appelait à "combattre" et "tuer" les fonctionnaires de l'Education nationale, "des ennemis d'Allah" qui "enseignent la laïcité" et sont "en guerre ouverte contre la famille musulmane".
Une école a déjà été la cible d'un attentat en France: en mars 2012, Mohamed Merah avait abattu, au nom du jihad, un enseignant et trois enfants d'une école juive à Toulouse, devant l'établissement puis dans la cour.
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