Convoi de Valls stationné sur des places handicapées à Nancy: indignations
Le Premier ministre effectuait un déplacement vendredi à Nancy (Meurthe-et-Moselle) principalement consacré au handicap. Son convoi a pourtant occupé des places de stationnement réservées aux personnes à mobilité réduite au centre-ville de Nancy.
La polémique a provoqué des milliers de commentaires sur les réseaux sociaux dont des centaines de commentaires sur notre page Facebook. Le convoi de Manuel Valls qui conduisait le Premier ministre (quia démissionné entre temps et annoncé sa candidature à la primaire de la gauche, NDLR) et une partie du gouvernement dans les rues de Nancy vendredi 2 décembre, pas moins de sept ministres, n’avait visiblement pas prêté attention aux emplacements réservés aux personnes handicapées de la rue de la préfecture de Meurthe-et-Moselle.
"Nous avons posé des panneaux d’interdiction de stationnement pour préparer ce déplacement. Il n’y a pas de raison de polémiquer. Places handicapées ou non, elles étaient réservées aux véhicules officiels pour des raisons de sécurité" avait indiqué une source policière à LORACTU.fr, "les emplacements pour personnes à mobilité réduite n’étaient pas visés dans la démarche de réserver des places pour la délégation" se défend cette source.
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Selon nos informations, un arrêté avait été pris pour la fermeture de la rue à la circulation pour des raisons de sécurité. Les places de stationnement, dont celles réservées pour les personnes handicapées, étaient bien dédiées au déplacement d’une partie du gouvernement vendredi dernier.
Un usage de l’espace public qui n’a pas été du goût de tous. Une lettre ouverte d'un collectif d'associations et de lanceurs et lanceuse d'alerte a été envoyée à Matignon, a-t-on appris auprès des intéressés, intitulée «la dignité ne peut plus attendre». Dans ce courrier qui rebondit sur cette polémique, cet ensemble d’associations demande plus d’actes «concrets» au gouvernement pour le bien être des personnes handicapées. «Monsieur le Premier Ministre, nous vous demandons donc publiquement de joindre des actes à vos paroles en prenant des décisions fortes. Aujourd’hui nous vous demandons d’intervenir afin que toutes les personnes en situation de handicap bénéficient de cette Dignité, au même titre que tout citoyen sans distinction» demande ce collectif d’association.
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Le matin même, Manuel Valls avait pourtant tenu un discours sur le thème du handicap lors d’un comité interministériel qui visait à annoncer de nouvelles mesures pour "simplifier la vie quotidienne des personnes handicapées" et "améliorer leurs droits sociaux".
"Les réponses ne sont pas toujours satisfaisantes, alors même que 12 millions de Français vivent avec un besoin spécifique en matière d'autonomie", a déclaré le Premier ministre à Nancy, disant vouloir permettre que chaque personne concernée "trouve une solution adaptée".
Pour "faire évoluer le regard de la société", la santé mentale et le handicap psychique pourraient être déclarés "grande cause nationale 2017", ou faire l'objet de campagnes nationales, selon M. Valls. Une "simplification" de la vie des personnes à mobilité réduite qui n’était toutefois pas valable ce vendredi après-midi lors du déplacement de Manuel Valls à Nancy.
Manuel Valls a également été épinglé ce mardi, jour où il quitte Matignon, pour avoir été conduit par une voiture qui n’était pas autorisée à circuler en raison de la circulation alternée mise en place à Paris et en Ile-de-France. Toutefois des dérogations existent pour les voitures spéciales de l’Etat, les journalistes ou encore les taxis.
Circulation alternée : Manuel Valls quitte le gouvernement à bord d'une voiture à plaque... impaire >> https://t.co/iWt30rIWpt pic.twitter.com/q0qRw5BhMk
— LCI (@LCI) 6 décembre 2016