12/11/2012 |
L’opérateur mobile Free a dévoilé ce lundi sa carte de couverture réseau sur la France entière. La région Lorraine est couverte dans son ensemble. Seule une zone forestière très peu habitée entre la Meurthe-et-Moselle et la Meuse n’est pas couverte.
Free Mobile a enfin décidé de diffuser sa carte de sa couverture réseau sur la France métropolitaine. Régulièrement critiqué, surtout à son lancement, l’opérateur de Xavier Niel assure que l’ensemble du territoire est désormais couvert en 3G et Edge. Toutefois, ce que ne précise pas la carte publiée ce lundi, c’est la provenance du réseau. En effet, il n’est pas indiqué sur les antennes utilisées par les clients sont celles d’Orange ou de Free.
L’opérateur Free avait en effet signé un contrat avec le géant France Télécom-Orange afin de couvrir des zones plus importantes. Il s’était par ailleurs engagé à couvrir 27% du territoire avec son réseau propre. La Lorraine quant à elle est complètement couverte par le réseau commercialisé par Free. Il est par ailleurs possible de vérifier la couverture réseau par ville en saisissant son adresse. Le résultat est alors personnalisé.
La Lorraine et le Grand-Est bien couverts par le réseau commercialisé par Free Mobile
Photo : Capture d'écran Free Mobile
L’installation de ses propres antennes ne plaît pas à Nancy
Par ailleurs, l’opérateur installe de plus en plus d’antennes dans les villes afin d’assurer son indépendance réseau. Il en a installé quatre à Nancy. Il s’est notamment attiré les foudres de la population. Les habitants du quartier qui habitent à proximité de l'école Alfred Mézières veulent la suppression de ces antennes relais. En effet, elles sont trop proches de l’établissement scolaire selon eux.
En juillet dernier, l’opérateur qui s’est récemment lancé dans le mobile a installé quatre antennes relais à l’église Saint-Fiacre. Problème : ces infrastructures sont implantées à moins de 100 mètres de l’école Mézières. Selon plusieurs habitants, ces antennes ont été installées dans le plus grand secret durant les dernières vacances. La ville avait quant à elle assuré que toute installation de ce type ne pouvait se faire à moins de cent mètres d’une école. L’opérateur a pourtant eu gain de cause.
Ainsi depuis cet été la riposte s’organise : lettre aux élus de la municipalité et de l’opposition, pétition de quartier, manifestation. Le collectif Saint Vincent de l'Eglise St Fiacre a ainsi manifesté mercredi après-midi. L’un des deux abbés, s’est aussi opposé à l’installation de ces antennes Free. Le collectif veut ainsi se constituer en association pour envisager une plainte contre le géant de l’Internet et de la télécommunication. « Mise en danger de la vie d’autrui » affirme ce collectif.
Free détient huit antennes à Nancy parmi les 161 autres qui sont propriété d’Orange, SFR et Bouygues. Dernièrement des antennes Free dissimulées dans des cheminées sur le toit du commissariat de police du Boulevard Lobau avait créé la polémique. En janvier, quand Free a lancé ses offres mobiles, plusieurs habitants de Thionville en Moselle s’étaient également opposés à l’installation d’antennes sur le château d’eau.
Pour calmer les ardeurs des habitants en colère, la ville de Nancy a annoncé dans un communiqué vouloir « apaiser les inquiétudes autour de la présence de ces antennes et de faire la part des choses entre craintes et réalités ». Ainsi, les services techniques ont réalisé des mesures pour déterminer si ces antennes sont dangereuses pour la population.
En attendant, les habitants campent toujours sur leur position : ils ne veulent pas d’antennes Free à moins de 100 mètres de leurs enfants. L’opposition socialiste a quant à elle dénoncé le choix de l’opérateur. « Je déplore qu’une telle installation n’ait pas fait l’objet d’une réelle concertation en amont » a déclaré Mathieu Klein, candidat PS à la mairie de Nancy. Il demande que la charte signée par la ville de Nancy qui prévoyait également d’interdire l’installation d’antennes relais à proximité d’établissements scolaires, de crèches soit appliquée. Un courrier avait été adressé au maire André Rossinot. Le Grand Nancy quant à lui pourrait carrément revoir sa chartre sur l’installation des antennes qui date, tout-de-même de 2004.