Le nancéien d’origine soupçonné d’intentions terroristes faisait déjà l’objet d’une enquête en France, confiée à la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur). Agé de 30 ans, l’homme circulait à bord d’un 4X4 Nissan portant des plaques françaises au moment de la course poursuite. Selon la presse belge, les policiers lui ont d’abord demandé de s’arrêter, sans succès. C’est là qu’une équipe de police l’a pris en chasse jusqu’à l’autoroute où le fuyard a préféré foncer sur la voiture de police. Des coups de feu ont alors éclaté touchant les forces de l’ordre. Répliquant aux attaques du présumé terroriste, la police s’est engagée dans une fusillade blessant mortellement le trentenaire. 

 

 

Les autorités belges ont ensuite affirmé que l’homme abattu par les policiers mardi après-midi appartenait au milieu du grand banditisme et était soupçonné de préparer des opérations terroristes. D’après RTL-TVI, du matériel paramilitaire, des armes de guerre, des munitions et des explosifs ont été retrouvés à son domicile belge juste après sa mort lors d’une perquisition. La cellule antiterroriste qui a réalisé cette perquisition a dû procéder à l’évacuation totale de la rue pour des raisons de sécurité. Son domicile aurait en effet pu être piégé. 

 

 

Manuel Valls, ministre de l’Intérieur s’est longuement entretenu avec son homologue belge. En effet, les services de la DCRI avaient déjà procédé à son suivi en France. Selon nos informations, l’homme est originaire de Dombasle-sur-Meurthe près de Nancy où il a grandit. Il serait apprécié de ses voisins, de ses ex-professeurs et de ses amis. Il se serait radicalisé à cause de problèmes familiaux, notamment à cause de la mort accidentelle de son frère. De confession musulmane, il s’est engagé à la vingtaine, après son adolescence dans la religion de manière plus extrême. Il s’est alors installé à Nancy puis en Belgique depuis la fin de l’année 2012. A Bruxelles, il avait ainsi commis un vol à main armée violent dans un restaurant de la capitale le 21 mars dernier. «il était prêt à passer à l’acte, il était de plus en plus violent. En Belgique ou même en France» affirme une source proche de l’enquête.