24/05/2013 |
Le maire de Nancy André Rossinot a annoncé aujourd’hui son renoncement à briguer un sixième mandat à la tête de la ville. Il laisse sa place à son adjoint à la Culture, Laurent Hénart qui a pour mission de rassembler le centre et la droite face à la gauche.
Peu de surprise pour les observateurs de la vie politique nancéienne. Le maire en exercice depuis 30 ans à la tête de la cité ducale dit non à nouveau mandat en vue des élections municipales de 2014. Son objectif est de faire élire Laurent Hénart face aux socialistes qui «possèdent déjà tous les pouvoirs au niveau national, régional, départemental». Pour lui, les socialistes n’ont «pas de projet» pour Nancy.
Lors de la conférence de presse, la position du maire de Nancy qui était un secret de polichinelle est devenue enfin claire. Concrètement, Laurent Hénart est candidat à la mairie de Nancy. Son mentor politique est quant à lui en course pour rester président de la Communauté Urbaine du Grand Nancy. «Laurent Hénart est prêt» a assuré le maire de Nancy qui quittera l’hôtel de ville en mai prochain. Pour lui, le dauphin a une légitimité pour «poursuivre en douceur» 30 ans de politique Rossinot. C’est «un passage de relais en douceur» se sont efforcés à répéter les deux centristes. «Nous avons fait de Nancy une ville culturelle, européenne, compétitive tout en limitant la progression des extrêmes» a assuré Rossinot face aux journalistes.
"Le changement dans la continuité"
Pour Laurent Hénart, cette candidature est le fruit «de longues discussions, d’une grande réflexion». L’homme, quadragénaire, a perdu les dernières élections législatives et a retrouvé sa robe d’avocat. Aujourd’hui, lancé officiellement dans la course, il souhaite «se concentrer uniquement sur Nancy». Déterminé il veut devenir le maire de Nancy car il s’y est préparé «depuis 20 ans» selon lui. Même s’il perd son bras de fer avec Mathieu Klein, Hénart assure qu’il «ne sera candidat à rien d’autre». En bref un probable retrait de la vie politique en cas d’échec. En attendant de penser aux futurs scores, il doit rassembler l’UDI dont il est président départemental et l’UMP avec des figures locales connues. Valérie Debord et Nadine Morano notamment. «Il faut rassembler et non diviser» lance-t-il à sa droite. Le nouveau candidat veut en effet éviter une liste UDI et une autre UMP concurrente. Il espère que Valérie Debord fera partie de cette liste unique. Quant à Nadine Morano, il souhaite surtout ouvrir sa liste «à des candidats nancéiens». L’ancienne ministre est surtout engagée à Toul et à la Région…
Même s’il ne partage pas les mêmes valeurs que l’UMP, notamment sur le mariage pour tous qui divise encore et toujours le parti de Jean-François Copé, Laurent Hénart doit faire campagne à ses côtés. «Je ne veux pas d’une société comme ça, divisée, qui s’appuie sur des critères d’origine, d’orientation sexuelle» confie-t-il à LOR’Actu.fr. Laurent Hénart toutefois ne condamne pas ses alliés de l’UMP sur cette question car il assure que «tous les parties possèdent des membres très agités» sur la question que ce soient «les opposants ou les défenseurs» de la loi Taubira. «L’UMP a largement condamné les débordement autour du débat sur le mariage». Pour s’assurer le soutien de l’UMP, le candidat centriste devra attendre la décision de la direction nationale de l’UMP qui décide du sort de sa représentation dans les villes de plus de 30 000 habitants depuis Paris.
La course est désormais lancée. Laurent Hénart et Mathieu Klein vont truster une très grande partie de la lumière de la campagne. La droite comme la gauche partent avec des succès et des handicaps. Les électeurs pourront prôner le changement de majorité en faisant confiance à Mathieu Klein ou sanctionner la politique de François Hollande en renouvelant la confiance à la majorité qui a dirigé la ville depuis 30 ans. Facteur important, Nancy vote désormais majoritairement à gauche depuis les échéances de 2012.