Ce samedi s’est déroulée la 11ème Marche des fiertés à Nancy, organisée par le collectif LGBT Lorraine. Une Marche dont le mot d'ordre cette année était "Droit des LGBT : allons au bout de l'égalité". Celle de Metz aura le lieu le 15 juin prochain.
La discrimination continue. Le samedi 1er juin 2013, pour sa 11ème édition, la Marche des fiertés LGBT de Lorraine a résonné sous la tonalité revendicatrice de l'accès à l'égalité des droits pour les personnes lesbiennes, gaies, bi, transgenres, avec un slogan toujours d'actualité "Mariage, filiation, PMA, état civil, don du sang, l'égalité c'est maintenant". Malgré la promulgation de la loi sur le mariage pour tous le 18 mai dernier, l'inégalité des droits entre les hétérosexuels et les couples gays est toujours d'actualité. Par exemple, les couples de lesbiennes n'ont pas accès à la PMA (Procréation médicalement assistée), il n'y a pas d'égalité non plus avec les couples hétérosexuels face à la filiation. La discrimination continue donc, même si les avancées sont significatives.
Des «indésirables» s’invitent à la fête
La Marche des fiertés LGBT de Lorraine est l'occasion de s'adresser au grand public afin de mieux faire connaître leurs aspirations à l'égalité des droits, leurs difficultés à les obtenir et faire passer un message simple : «les mêmes droits pour vos parents, vos enfants, vos amis, quelles que soient leur orientation sexuelle et leur identité de genre.» A cette fin, le Collectif LGBT a mis au point un visuel différent pour chacune de ses revendications. Dotées de QR-codes, les affiches renverront à des pages d'information publiées sur Internet, comportant la plateforme détaillée des revendications du Collectif. Les visuels répondant à chaque thématique ont été publiés et diffusés au cours des mois précédant la Marche des fiertés à Nancy le 1er juin.
Quelques incidents. La gay-pride version «mariage pour tous» a réveillé quelques agités. Alors que l’Université de Nancy s’inquiète des dérapages homophobes du GUD, mouvement d’extrême droite, la gay-pride a du aussi composer avec la présence d’une dizaine de membres de ce mouvement. Quelques individus présents sur des toits ont provoqué les participants. S’ils n’ont pas été interpellés, une vidéo de leur visage a été transmise aux services de la Préfecture et à la police. Autre surprise pour les militants homosexuels, l’intervention des «Homens» sur la Place Stanislas. Ils ont été délogés par les CRS mais pas interpellés. Malgré ces légers incidents, la gay-pride de Nancy s’est déroulée dans une ambiance détendue.