30/01/2014 10:35 |
Vingt-sept ans après, la science permet un incroyable rebondissement dans l’affaire du meurtre de Nelly Haderer. La jeune femme, âgée de 22 ans, avait été retrouvée assassinée dans une décharge publique près de Nancy en 1987. Son corps avait été découpé en morceaux.
Près de trente ans après le meurtre d’une jeune femme de 22 ans survenu en 1987, un incroyable rebondissement relance l’affaire. Selon une information de L’Est Républicain, qui cite une source judiciaire, l’ADN d’un homme bien connu de la justice a été retrouvé sur le jean de la victime retrouvée découpée en morceaux dans une décharge près de Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Des traces de l'ADN de Jacques Maire, suspect définitivement acquitté en 2008 dans cette affaire au terme d'un troisième procès, ont été retrouvées sur le jean de la victime affirme le quotidien ce jeudi. L’homme avait été jugé à trois reprises par les Assises de la Meurthe-et-Moselle, des Vosges ou encore de la Moselle. Les deux premières Cours avaient condamné Jacques Maire à de la prison ferme tandis que les Assises de la Moselle avaient définitivement acquitté le meurtrier présumé de cette jeune femme. Le «caïd de Dombasle», maçon âgé de 55 ans avait été jugé pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre des deux jeunes femmes. En 2008, il a définitivement été innocenté par la justice.
Mais la famille de Nelly Haderer n’avait pas digéré le verdict des Assises de la Moselle. L’avocat de la famille avait demandé des expertises ADN sur les scellés de l’affaire comme ce fut le cas dans la célèbre affaire Grégory. En 2013, la famille avait également demandé la comparaison de l’ADN retrouvé sur la poche intérieure du jean de la jeune femme à ceux du fichier national ainsi qu’aux 12 suspects du meurtre dont Francis Heaulme. Les résultats sont aujourd’hui connus : il s’agit de l’ADN de Jacques Maire pourtant acquitté définitivement.
Jacques Maire ne peut plus être poursuivi
Selon l’avocat de Jacques Maire, son client ne peut plus être inquiété dans cette affaire même si l’ADN le met en cause. «Je n'y crois absolument pas», déclaré Me Liliane Glock à l’AFP. «Après son acquittement, il avait lui-même demandé qu'on exploite les éventuelles traces d'ADN pour prouver son innocence» affirme-t-elle. Le principal suspect de cette affaire ne peut en effet plus être inquiété par la justice, conformément à l’article du 2 mars 1959 «qu’aucune personne acquittée légalement ne peut plus être reprise ou accusée à raison des mêmes faits, même sous une qualification différent».
L’avocat de la famille n’a pas accès au dossier judiciaire et ne peut donc pas confirmer les informations avancées par L’Est Républicain. Conscient que Jacques Maire ne pourra plus être poursuivi par la justice malgré ce rebondissement, il affirme vouloir faire bouger les choses pour que ça change. Il a a salué les avancées scientifiques permises par l’ADN dans ce type d’enquête.
Le janvier 1987, dans la région de Dombasle-sur-Meurthe, une jambe est découverte dans un terrain vague, ainsi que plusieurs autres morceaux de corps humain. La gendarmerie arrive sur les lieux ainsi que la police; ces derniers découvrent non loin de la scène du crime un couteau de cuisine ensanglanté. Dans un buisson, ils découvrent un ciré en cuir marron, un slip et des bottines. Tout près du même buisson, ils trouvent un corps nu aux mains coupées, pratiquement dépecé. Des papiers d'identité ont permis d'identifier la victime: Nelly Haderer, une jeune femme de 22 ans.
la justice attend que cet individu soit acquitté et encore il faut que l'avocat des parents de la victime demande une analyse adn.