30/01/2014 |
Jacques Maire a été de nouveau mis en cause dans le meurtre d’une jeune femme survenu en 1987, par des analyses ADN alors qu'il avait été définitivement acquitté, a maintenu jeudi qu'il était innocent.
«Je maintiens que je suis innocent», a-t-il déclaré lors d'un point de presse organisé avec son avocate à la cour d'appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle). L’homme, 55 ans, a voulu répondre aux révélations «fracassantes» effectuées par «L’Est Républicain» ce jeudi à propos de cette incroyable marathon judiciaire qu’est l’affaire Nelly Haderer.
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Le journal a fait des révélations, vingt-sept ans après le meurtre de Nelly Haderer âgée de 22 ans à l’époque. Selon lui, des traces ADN ont été identifiées à l’intérieur de la poche du jean de la victime. Toutefois, ayant été acquitté par la Cour d’Assises de la Moselle, Jacques Maire qui avait été pourtant condamné par la justice à trente ans de réclusion criminelle ne peut plus être poursuivi en justice. Malgré cet élément décisif à charge, la justice ne peut plus rien faire contre le suspect numéro un de l’époque.
Il ne peut plus être poursuivi
Le parquet de Nancy a rappelé jeudi que l'acquittement de Jacques Maire en 2008 pour le meurtre d'une jeune femme de 22 ans en janvier 1987 en Meurthe-et-Moselle était définitif, même si une expertise ADN pourrait le confondre 27 ans plus tard. Dans un communiqué, Thomas Pison, Procureur de la République de Nancy s’est offusqué de la diffusion de cette information dans la presse. Il dénonce «la regrettable divulgation des résultats des analyses génétiques ordonnées par le juge d’instruction en charge de cette procédure, en violation du secret de l’instruction».
Selon le Procureur de la République de Nancy, l’acquittement définitif pose «les limites des mesures pouvant être ordonnées», même si «les investigations se poursuivront».
Le janvier 1987, dans la région de Dombasle-sur-Meurthe, une jambe est découverte dans un terrain vague, ainsi que plusieurs autres morceaux de corps humain. La gendarmerie arrive sur les lieux ainsi que la police; ces derniers découvrent non loin de la scène du crime un couteau de cuisine ensanglanté. Dans un buisson, ils découvrent un ciré en cuir marron, un slip et des bottines. Tout près du même buisson, ils trouvent un corps nu aux mains coupées, pratiquement dépecé. Des papiers d'identité ont permis d'identifier la victime: Nelly Haderer, une jeune femme de 22 ans.
Nelly retrouvée découpée en morceaux
Des traces de l'ADN de Jacques Maire, suspect définitivement acquitté en 2008 dans cette affaire au terme d'un troisième procès, ont été retrouvées sur le jean de la victime. L’homme avait été jugé à trois reprises par les Assises de la Meurthe-et-Moselle, des Vosges ou encore de la Moselle. Les deux premières Cours avaient condamné Jacques Maire à de la prison ferme tandis que les Assises de la Moselle avaient définitivement acquitté le meurtrier présumé de cette jeune femme. Le «caïd de Dombasle», maçon âgé de 55 ans avait été jugé pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre des deux jeunes femmes. En 2008, il a définitivement été innocenté par la justice.
Mais la famille de Nelly Haderer n’avait pas digéré le verdict des Assises de la Moselle. L’avocat de la famille avait demandé des expertises ADN sur les scellés de l’affaire comme ce fut le cas dans la célèbre affaire Grégory. En 2013, la famille avait également demandé la comparaison de l’ADN retrouvé sur la poche intérieure du jean de la jeune femme à ceux du fichier national ainsi qu’aux 12 suspects du meurtre dont Francis Heaulme. Les résultats sont aujourd’hui connus : il s’agit de l’ADN de Jacques Maire pourtant acquitté définitivement.
VIDEO. Le point sur l’affaire Nelly Haderer
L'affaire racontée par "Complément d'Enquête"
en 2008 ils pouvaient faire une recherche avant le procès en appel.
C'est quand meme curieux cette affaire.