21/09/2014 16:37 |
Quatre jeunes filles ont été placées en garde à vue, vendredi, suspectées d'avoir agressé une jeune femme de 20 ans et publié une vidéo des faits sur Facebook. Depuis, les internautes se déchaînent contre l'un des agresseurs.
Ces jeunes filles auraient filmé l'agression qu'elles ont commise début septembre sur une jeune femme de 20 ans "atteinte d'un léger handicap" a-t-on appris de sources concordantes. Les quatre jeunes filles, âgées de 15 à 17 ans, à l'exception d'une jeune majeure de 18 ans, ont été placées en garde à vue par la police vendredi.
Dans la vidéo, qui dure près de trois minutes (partagée des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux), on voit la jeune victime assise seule sur un banc, dans le parc de la Pépinière au centre-ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle), avant qu'elle ne se fasse prendre à partie par un groupe de plusieurs personnes. L'une d'entre elles lui intime l'ordre de se lever et l'humilie. "T'as peur ? T'as peur ? Ben t'as raison d'avoir peur !", lui dit notamment son agresseur avant de la gifler et de la laisser partir. On voit plusieurs personnes, témoins de la scène, ne pas intervenir et des jeunes filles rire de l'agression.
Les internautes se déchaînent
La vidéo a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, et notamment de Facebook où elle a été mise en ligne et partagée. Facebook n’a pas retiré la vidéo où elle continue d’être partagée et regardée par des millions d’internautes. Les internautes se sont rapidement emparés de l'affaire pour dénoncer l'agression. Convaincus d'avoir identifié l'agresseur présumé, ils n'ont pas hésité à publier son nom (qui est devenu samedi soir l'un des sujets les plus discutés sur Twitter), les prétendus numéros de téléphone de ses parents ainsi que de nombreuses photos d'elle, provoquant un déchaînement de haine et de violences verbales. Des pages de soutien à la victime ont également fleuri sur Facebook, recueillant plus de 250 000 membres.
Chez le juge des enfants
Une plainte a été déposée par le Groupe d'appuis judiciaire (GAJ) de l'Hôtel de police de Nancy. Il est reproché aux jeunes filles des violences volontaires et circonstances aggravantes qui ont été commises en réunion, avec captation et diffusion d'images à l'insu d'une victime présentant un léger handicap, selon le Parquet de Nancy.
L’auteur a été entendu ce dimanche par un juge des enfants. Elle pourrait être mise en examen pour violence volontaire aggravée. Elle encourt une peine maximum de 5 ans d'emprisonnement.
VIDEO. L'agression qui scandalise les réseaux sociaux
Les images peuvent atteindre la sensibilité du public