Guidé par une "voix démoniaque", il massacre sa femme et son bébé : réclusion criminelle à perpétuité requise
Le procès de l’horreur s’est ouvert cette semaine en Lorraine. Un homme est jugé par la Cour d’Assises de Meurthe-et-Moselle à Nancy après avoir massacré son épouse et son bébé de 15 mois. Guidé par une «voix démoniaque», il a également violé sa fillette de six ans qu’il n’a pas tué. La perpétuité est requise contre l’accusé.
La Cour d’Assises de Nancy juge cette semaine un homme âgé de 41 ans qui a massacré une partie de sa famille à Tucquegnieux, près de Briey (Meurthe-et-Moselle) en 2011. Le père de famille a poignardé à plusieurs reprises son épouse et leur bébé de 15 mois. Leur fillette âgée de 6 ans a été épargnée mais a été violée par un père qui affirme avoir été guidé par «une voix démoniaque».
Le comble de l’horreur dans la salle d’audience de la Cour d’Assises de Meurthe-et-Moselle. Les jurés qui se prononcent ce vendredi 3 avril sur la culpabilité de Davy. T doivent avoir le cœur bien accroché. Retour 4 ans en arrière, dans la soirée du samedi 4 juin 2011. Ce père de famille, ex-agent de sécurité s’en prend d’abord à son épouse âgée de 33 ans. Dans le salon de ce petit pavillon du village tranquille de 2 500 habitants, la mère de famille donne le biberon à leur bébé âgé d’un peu plus d’un an. Le père de famille va d’abord s’acharner sur sa femme en lui donnant vingt-huit coups de couteau, selon le rapport du médecin légiste.
Retrouvé les mains ensanglantées, il épargne sa fille
Puis, dans la cuisine, le corps d’Emmanuel gît au sol dans une mare de sang. Dans le même temps, il va étrangler le bébé puis le massacrer à coups de couteau. Toujours vivante, la maman tente de s’enfuir du pavillon. Sans succès. Elle sera successivement ligotée, attachée, frappée et violée avant de succomber à ses blessures.
A l’étage de la maison familiale, sa fille de 6 ans est en train de dormir. Epargnée, elle y subira des attouchements sexuels et des viols répétés avant que le suspect pris d’un coup de folie meurtrier n’avale des médicaments. Le lendemain, le meurtrier présumé, retrouvé les mains ensanglantées dans la maison, était conscient à l'arrivée des secours. Ces derniers sont intervenus en fin de matinée parce que la mère de la jeune femme s'est inquiétée de ne pas pouvoir la joindre comme tous les matins au téléphone.
Dépressif, alcoolique et sans emploi
Le suspect qui a vécu une enfance sous l’emprise de sa mère fan de «sorcellerie» et de «phénomènes paranormaux» suivait un traitement en raison de son état dépressif. Le meurtrier présumé, qui a travaillé dans une entreprise de gardiennage, «avait eu des ennuis de santé qui l'ont conduit à se retrouver sans emploi». Lors de ses multiples auditions par les enquêteurs, il a avoué cet enchaînement d’horreurs, expliquant qu’il était guidé par une «voix démoniaque». L’enquête a également déterminé qu’il consommait d’importantes quantités d’alcool.
Les témoignages qui se sont succédés dans la salle de la Cour d’Assises de Meurthe-et-Moselle font froid dans le dos. Selon la grand-mère de la petite fille qui a été épargnée le soir des meurtres, elle ne s’en est toujours pas remise. Cauchemars, vision des corps de sa mère et sa petite sœur… Même si elle a «une vie quotidienne normale, elle ne s’en remettra jamais. Une crise peut ressurgir à tout moment» a-t-elle estimé devant les jurés cette semaine. La question qui obsède cette fillette de 6 ans : «pourquoi mon papa ne m’a pas tué ?». Les enquêteurs n’ont jamais compris pourquoi l’accusé n’avait pas tué son enfant né d’une précédente union. Le frère de l’accusé a également témoigné à charge contre ce «monstre» l’accusant d’avoir abusé sexuellement de lui dans sa jeunesse.
"Pourquoi papa ne m’a pas tué ?"
L’accusé a toujours affirmé qu’une «entité diabolique posée sur son épaule gauche» lui avait dit de tuer sa famille. «Si tu ne le fais pas aujourd’hui, tu ne le feras jamais» lui aurait-elle lancé. Les experts psychologiques et psychiatriques qui se sont succédés devant la Cour d’Assises affirment tous que Davy. T n’est pas fou mais «sadique». Avec un profil de «tueur en série», l’homme a, selon ces experts, déroulé le scénario du film d’horreur d’Amityville », dans lequel un père possédé extermine sa famille.
L’avocat général a requis la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Verdict des jurés de la Cour d’Assises ce vendredi après-midi.
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