Le ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg qui était jeudi à Florange pour évoquer l’avancée des négociations entre Mittal et le gouvernement était l’invité vendredi matin de BFMTV/RMC. Il a promis une loi express sur la reprise d’usines.

C’était l’une des promesses de campagne de François Hollande. L’agenda de cette proposition de loi obligeant les grands groupes à céder les outils productifs qu’ils souhaitent fermer se précise. Montebourg que cette loi sera votée avant « trois mois » et que l’examen du projet de loi allait commencer dès « maintenant ».

Florange, premier cas

Cette loi sera « applicable » au site des hauts-fourneaux de Florange en Moselle a précisé M. Montebourg au micro de Jean-Jacques Bourdin. « Il ne faudra pas trois mois » pour voter cette loi, « l’affaire est en route » a-t-il affirmé à l’antenne. L’urgence est de mise pour le site d’ArcelorMittal. Le groupe sidérurgiste devrait annoncer ce lundi la fermeture de la filière chaude de Florange lors d’un comité central d’entreprise à Paris.

« Vous avez aujourd'hui des grands groupes, qui décident de fermer un certain nombre de sites qui sont rentables et viables. Nous disons : s'il y a un repreneur qui se présente, nous procédons à la transmission forcée, par la voie de justice » a-t-il poursuivi sur RMC. Lors de son déplacement à Florange, il a assuré que « nous allons contacter toutes les aciéries du monde. Nous ne sommes pas sûrs de réussir mais nous allons le faire côte à côté ».

« Ce n'est pas une expropriation, ce n'est pas une nationalisation. Vous voulez fermer, il y a quelqu'un qui se présente, la justice fixe le prix et vous serez indemnisé au prix du marché. » a-t-il conclut dans la matinale de BFMTV/RMC.