30/10/2012 |
D’après des informations des Echos, les hauts-fourneaux de Florange intéressent particulièrement un investisseur russe. Après le géant indien, place au russe ? Des discussions seraient en cours entre ArcelorMittal et Severstal.
Un espoir pour les 2 500 salariés des hauts-fourneaux et de la filière chaude de Florange ? D’après le journal économique Les Echos, le groupe russe Severstal est intéressé par le site de Moselle mis en vente jusqu’au 1er décembre par le géant indien.
« Alexeï Mordachov (principal actionnaire du groupe russe) est intéressé. C'est l'un des plus sérieux candidats à la reprise. Les premiers contacts pour les négociations ont commencé » a confié un investisseur russe au quotidien économique. « Il est venu la semaine dernière en observation. Severstal est une solution probable », estime une source en Lorraine toujours selon Les Echos.
Selon la même source, restée anonyme selon le journal le groupe russe « vient pour voir, mais, logiquement, il ne peut pas s'intéresser qu'aux seuls hauts-fourneaux. Il voudra négocier pour obtenir davantage. Donc cela n'est que le commencement », toujours selon la même source.
Des hauts-fourneaux vétustes
Il est encore très tôt pour savoir si cette piste russe est crédible pour la reprise définitive des hauts-fourneaux de Florange. Alexeï Mordachov avait déjà tenté de marier son groupe à Arcelor en 2006. Finalement c’est le géant indien Mittal qui avait remporté la bataille et avalé le franco-hispano-luxembourgeois Arcelor. Toutefois, Mittal a déjà mis en garde le futur repreneur. Plusieurs centaines de millions d’euros seront nécessaires au rachat et à l’entretien des hauts-fourneaux P3 et P6 qui sont maintenus fermés depuis 14 mois. Le P3 serait quant à lui presque inutilisable malgré un important investissement.
« Le site de Florange est bien trop vieux et inefficace pour Severstal, qui a déjà compris : c'est beaucoup trop cher de produire de l'acier en Europe », estime Dinur Galikhanov, analyste métallurgie de la banque d'investissement Aton cité par Les Echos. Le groupe a déjà déboursé 810 millions pour reprendre une usine d'ArcelorMittal dans le Maryland rappelle le quotidien.
Au-delà de la piste russe, deux autres repreneurs potentiels sont intéressés par les hauts-fourneaux de Florange. Pascal Faure, missionné par le gouvernement avait déjà assuré qu’il se concentrait sur une dizaine de repreneurs potentiels.
Cette nouvelle, à un mois du délai imposé par ArcelorMittal pour trouver un repreneur peut constituer un espoir pour les salariés. Toutefois, la piste révélée par Les Echos n’est pas encore confirmée officiellement par ArcelorMittal et Severstal. Du côté des syndicats, Edouard Martin (CFDT) a mis en avant que les débouchées dans l’automobile peut inciter le russe à racheter Florange.