« Plusieurs anomalies de serrage sur les tiges de commande des grappes » se sont déroulées à Cattenom (Moselle). Une commande au cœur du réacteur ne répondait plus. Ainsi, la direction a demandé que la centrale nucléaire soit reclassée sur l'échelle INES.

« Aucune conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement » assure toutefois la Division de la protection civile de l'Administration des services de secours du Luxembourg dans son communiqué de vendredi après-midi. L’incident a démarré le 11 novembre dernier lors des opérations de redémarrage du réacteur de l'unité de production n°2.

« Une grappe de commande qui permet de contrôler la puissance du réacteur, est restée bloquée » explique la direction de la Sécurité civile. Le redémarrage interrompu, des contrôles ont été réalisés pour découvrir l’origine du défaut. « La chute d'une vis, située sur la tige de commande de la grappe dans le mécanisme de commande » est à l’origine de cet incident interne à la centrale nucléaire. Ainsi l’objet et la centrale ont « fait l’objet d'une déclaration, le 13 novembre 2012, à l’Autorité de sûreté nucléaire, d’un événement significatif sûreté au niveau 0 de l'échelle INES qui en compte 7 » explique le même communiqué.

Les autres vis, 64 au total ont fait l’objet d’un contrôle suite au signalement de cette anomalie. Les services de l’Autorité de Sureté Nucléaire ont constaté d’autres problèmes sur des vis qui seront remplacées.

A quoi correspond l'échelle INES ?

Après l’accident de la centrale de Tchernobyl (Ukraine, 1986) et afin d’aider la population et les médias à comprendre immédiatement la gravité d’un incident ou d’un accident dans le domaine nucléaire, une échelle de gravité a été créée, semblable à l’échelle de Richter qui informe sur la puissance des tremblements de terre. Utilisée au plan international depuis 1991, l’échelle INES (International Nuclear Event Scale) comporte 8 niveaux, de 0 à 7. Les niveaux 1 à 3 correspondent à des « incidents », les niveaux 4 à 7 à des « accidents ».